La crise persiste à l’ISEA Bengamisa dans la province de la Tshopo. Depuis début juin, les cours sont suspendus. Les étudiants ne décolèrent et conditionnent la reprise des cours par la présence d’un nouveau comité de gestion.
Cette situation inquiète dors-et-déjà les enseignants de cet établissement de l’ESU. Ce lundi 30 mai, le corps scientifique et corps administratif ont, via une déclaration dont www.kis24.info réserve une copie, appelé le Ministre Muhindo Nzangi Butondo à réagir de façon à redynamiser les activités au sein de l’ISEA.
Selon cette déclaration, cette institution supérieure, l’une de plus grandes de l’histoire de la RDC, est en train de devenir un mouroir académique au sens de celui emprunté par les étudiants. Outre ceci, ils constatent encore avec regret que leur institution s’est transformé en »jungle académique ».
Alors que c’est un couteau tiré entre le comité de gestion et les étudiants, les deux corps pointent du doigt le comité de gestion qu’ils accusent d’incapacité à solutionner la dite crise. Indignés, ils ont révélé, selon eux, ce qui constitue la vraie cause de ce dysfonctionnement académique.
‹‹ indignés de l’incapacité du comité de gestion à solutionner la crise, la quelle se traduit par l’instrumentalisation de certains enseignants contre leurs propres collègues et par l’incrimination gratuite d’autres d’en être la cause. Pourtant, le laisser-aller et le manque d’initiative dans le secteur académique justifient le dysfonctionnement total observé dans le déroulement des activités académiques, et partant de l’institution, du début de l’année académique jusqu’à ce jour ››, ont-ils expliqué.
Par ailleurs, les enseignants et administratifs de l’ISEA Bengamisa condamnent la démarche empruntée par le comité de gestion dans la recherche de solutions à cette crise. En effet, ils révèlent que ce dernier a échangé avec le Député national Assani Alu avec moins de dix pourcent des enseignants en dehors du site universitaire. Ce qui fâche le plus, les parties concernées par cette crise, écrivent ils dans la déclaration, étaient écartées de ces échanges. Pour eux, il s’agit d’une erreur grave dans laquelle ce député national a été induit.
En rappel, les étudiants exigent depuis plusieurs semaines le départ de l’actuel comité de gestion. Ils disent que les dirigeants de l’université sont en désunion, le DG autocrate et auteur d’un langage discourtois à leur égard. Également, ils déplorent la gestion opaque des frais connexes. Pour le moment, les étudiants ont décidé de ne plus payer les frais académiques jusqu’à nouvel ordre.