Notre province traverse des épreuves sans précédent, avec des niveaux de violence et de conflits tribaux qui défient notre histoire plus que même pendant la guerre de 80 jours.
Les événements tragiques que nous vivons aujourd’hui, les tueries, les tensions tribales, sont des maux que nous n’avons jamais connus auparavant à une telle échelle et avec une pondération exagérée.
Il est essentiel de reconnaître que ces problèmes sont le résultat de l’action de certains ennemis de la paix dans notre province, des individus prêts à nous diviser et à semer le chaos pour servir leurs propres intérêts.
Nous ne devons pas permettre à ceux qui ont mis la Tshopo à genoux de continuer à prospérer tranquillement. Il est temps de nous unir pour protéger notre province et préserver son intégrité ainsi que ses valeurs mondialement connues.
Restons forts et solidaires dans cette épreuve, ensemble pour la Tshopo, la victoire est certaine.
Personne sur cette terre n’a choisi le lieu de sa naissance, sa tribu, ou encore son pays. C’est la grâce de Dieu qui nous a placés dans un endroit particulier, que ce soit une ville, une province, ou un village. Nous n’avons pas choisi d’être d’ISANGI terre sainte, mais nous avons la responsabilité de protéger notre terre et de contribuer à son développement.
Si nous regardons l’histoire de notre province, depuis l’époque de Mulele, Jean Scram, Bob Denard et Lumumba jusqu’à la guerre des six jours, nous verrons que les Tshopolais ne sont pas connus comme des tribaux.
Nous avons toujours vécu en harmonie, respectant les uns et les autres, malgré nos différences linguistiques.
Ce qui est unique chez nous, c’est notre capacité à vivre ensemble dans le respect mutuel. Si nous suivions les débats à Kinshasa, au Nord-Kivu, au Sud-Kivu, au Grand-Kasaï et/ou au Katanga, nou entendons souvent des discours à caractère tribale, où l’on dit qu’un Luba du Kasaï ne peut pas diriger Lubumbashi, ou qu’un Nande ne peut pas diriger le Sud-Kivu. Mais chez nous, c’est très différent voire même le contraire.
Tout ce que nous demandons, c’est le respect. Le respect de notre diversité, le respect de nos différences, et le respect de notre droit de vivre ensemble en paix et en harmonie chez nous avec les autres.
À nous de faire le choix de développer notre province, de construire un avenir meilleur pour tous. Et cela commence par un choix meilleur que nous devons opérer.
Pensons-y ensemble !
Guy Rami LONIA OTENGA