« Aucun Congolais digne de ce nom ne pourra jamais oublier que l’indépendance du Congo a été conquise par la lutte, une lutte de tous les jours, une lutte ardente et idéaliste, une lutte dans laquelle nous n’avons épargné ni notre force ni notre sang », disait Patrice Lumumba durant la cérémonie de proclamation de l’indépendance du Congo à Léopoldville (actuellement Kinshasa), le 30 juin 1960 (j’y reviendrai dans les prochaines occasions pour expliquer le contexte).
Cet élan lumumbiste résonne dans nos cœurs, face à l’urgence de la situation dans l’Est de notre pays, à savoir le génocide qui s’y passe depuis plus de deux décennies.
Nous sommes, à pareille circonstance, voix de toutes les émotions, « …bouche des malheurs qui n’ont point de bouche…(Aimé Césaire) » que, entremêler obligations poétiques et vie politique est un atout pour libérer la parole, un point d’honneur pour les hommes de plume sur leur rôle.
Quelles sont les causes de la guerre en République Démocratique du Congo ? Quels en sont les objectifs ? La guerre dont il est question : qu’en pensent les congolais ? Les réponses à ces questions initieront en nous la réflexion de nous fixer des objectifs pour sortir une collection de poèmes, de textes, dont la richesse des mots sera vêtue de sens et de vérité sur notre monde.
Le silence médiatique, général et généralisé, ne nous laissera pas indifférents face à ces nouvelles agressions.
Ainsi, j’invite tous les poètes, écrivains (sans exception), concernés par la cause, à me faire parvenir leurs textes de poésie (en une ou deux page, résumé du poème en 10 lignes, biographie de l’auteur en 10 lignes) au plus tard le 30 mars 2024 pour envisager la publication en début mai de l’année en cours.