Sénatoriales : Jean-Baptiste Liofo dévoile son projet pour « l’unité transgénérationnelle » de la Tshopo

L’heure est à la campagne électorale. Les élections des sénateurs ont lieu ce lundi 29 avril 2024 en RDC. À l’Assemblée Provinciale de la Tshopo, les Députés Provinciaux auditionnent, depuis ce jeudi 24 Avril, les candidats Sénateurs. Des questions, parfois comiques, se posent ; l’ambiance est aussi fraternelle.

L’un des attendus par les Députés Provinciaux, aussi par la population : Jean-Baptiste Liofo. Natif de Kisangani, Liofo porte un projet « trait d’union » entre le Tshopolais d’aujourd’hui et de demain. « Unité trans-générationnelle, colloque sur le développement de la Tshopo et caisse de solidarité » des projets qui accompagnent sa vision de parlementaire. Inspiration purement footballistique.

Football comme modèle pour une Tshopo retrouvée

Ses mots sont forts. Son éloquence persuade qu’il s’agit d’un parlementaire efficace. Il se retrouve aujourd’hui en politique, car pour lui, « si les compétents ne font pas la politique, les médiocres vont la faire et décideront en toute médiocrité ». Avec treize ans d’expérience dans le secteur bancaire, Liofo s’estime capable d’élaborer des lois, de mener des contrôles parlementaires et défendre la Tshopo au perchoir de la chambre haute.

Mais pour lui, il ne suffit pas seulement d’être parlementaire. « Avec ce qui se passe dans la Tshopo, nous ne pouvons pas nous limiter aux missions d’un parlementaire », pense-t-il. L’immensité des problèmes suscitent en lui « l’implication de tous », comme lors d’un match de football.

Si une équipe est malmenée à la dernière minute, même le gardien quitte son rôle pour chercher le but. En dehors de la mission de sénateur, j’ai amené des idées pour le développement de la Tshopo », fait-il savoir.

Implication de tous

On doit tenir des colloques sur le développement de la Tshopo » dit-il. Une idée qui fait la différence et qui est née après des échanges entre lui, Liofo, et un ancien sénateur de la Tshopo. « Je lui ai demandé : pendant votre législature, combien de fois vous vous êtes réunis pour parler de la Tshopo ? Il m’a dit : aucune fois. »

Ces colloques aboutiront à la rédaction des projets de développement de la Tshopo, prévoit-il. Y participeront : tous les élus de la Tshopo, les opérateurs économiques et les acteurs du développement. Ces colloques se tiendront à Kisangani et à l’intérieur de la province. Une façon pour les élus de la Tshopo d’avoir une vision globale sur les maux qui rongent la province et de mener un lobbying commun.

Ainsi, Liofo pense à la création d’une caisse de solidarité avec un soubassement juridique. Tous les élus de la Tshopo contribueront chaque fin du mois, afin d’aider la population dans des projets d’intérêt collectif. « Ça va nous permettre de limiter le taux de chômage, de reconstruire les ponts de secours dans les territoires » a-t-il argumenté à titre d’exemple.

Grâce à ces colloques, ce candidat sénateur trouve la voie à l’unité transgénérationnelle de la Tshopo. « Se mettre ensemble, parler un même sujet, c’est déjà un signe d’unité et de solidarité ». C’est une vision, à l’en croire, qui va atteindre aussi les générations à venir.

Respect de l’article 175 de la Constitution

Licencié en économie industrielle de l’Université de Kinshasa, Liofo va aussi militer pour l’application de l’article 175 de la Constitution. Pour lui, le mot « rétrocession » n’est pas constitutionnel. C’est « la retenue à la source » qui l’est. Les provinces doivent retenir 40% de leurs recettes et envoyer 60% à Kinshasa.

Celà n’est pas appliqué. Nous allons créer un bloc pour le respect de cette loi qui va permettre à ce que les provinces puissent se développer » a-t-il dit.

Centrale électorale de la Tshopo, sécurisation des recettes de la province, investir dans la sécurité, la situation salariale des fonctionnaires, désenclavement de la Tshopo et d’autres idées enrichissent le projet de société de Jean-Baptiste Liofo. Face à une Tshopo que certains déclarent « malade », la question que l’on peut être se poser : « Pourquoi pas Jean-Baptiste Liofo ? » La réponse revient aux Députés Provinciaux.