Ça y est !
La fin de l’année approche à grands pas, la fête de Noël a lieu, ce dimanche 25 décembre 2022.
À Kisangani, 2022 aura été une année dramatique pour bien de gens. La ville, berceau du nationalisme congolais et réputé pour son oasis de paix et de fraternité, a dûment régressé à son triste sort.
Tenez, la principale mégalopole historique de l’Est du pays n’a pas connu de l’électricité, malgré un bain diplomatique de tous bords. À ce fléau insaisissable, s’ajoutent d’autres aléas qui se sont emparés d’espaces dans tous les états-majors sociopolitiques et culturels. Citons : Le manque criant d’eau potable dans plusieurs recoins, le rendez-vous manqué des spectacles du sport roi (situation désastreuse du stade Lumumba), la crise politique et électorale, la voirie urbaine qui va au ciel, le décollage raté vers le développement passant par le désengorgement imminent des routes en desserte agricole, et bien plus.
Noël sans engouement
Depuis la nuit des temps, Noël à Kisangani connaît sensiblement un engouement sans égal. Pareil même pour d’autres journées festives, notamment, la fête des parents, la journée de l’indépendance, la fête des enseignants, etc.
En 2022, les paniers des ménagères sont quasiment vides. La fin d’année n’est pas presque au rendez-vous de la bonne humeur.
À la veille de Noël, le marché central n’a pas été trop mouvementé tel d’autres années où on enregistre même des cas de vols, des pertes de biens au marché suite à la promiscuité sans nom qui profite aux voleurs et aux jeunes de la rue qui sillonnent le marché jour et nuit.
« La population vit dans l’extrême pauvreté », clame Esther, 28 ans, vendeuse des souliers au marché central, qui explique que cela est dû à « l’absence des routes en desserte agricole » et voir le délabrement des routes interprovinciales qui approvisionnent la ville.
« Les prix des produits de première nécessité ont grimpé. Depuis l’après-midi, j’ai vendu seulement, deux paires de souliers », a-t-elle ensuite précisé.
À la tombée du soir, soleil couché, la catastrophe de l’obscurité totale refait son cours normal. Pas d’électricité. Mais une petite pluie arrose la ville d’espoir. Des Ngandas de fortune, en plein centre, peinent à œuvrer.
« Il y a pas vraiment d’engouement. Il est 18 h, mais ça ne chauffe pas encore. Tu connais bien notre Nganda (W). Mais, aujourd’hui, quelques gens sont là. À d’autres fêtes, on empreinte même l’espace de l’extérieur », s’étonne une servante qui a accepté de répondre sous anonymat.
La situation est pareille dans plusieurs agglomérations importantes rurales de la province de la Tshopo. Des principaux villages sont sous les eaux du fleuve Congo qui ont débordé le lit à Basoko, Isangi et Yahuma. L’extrême pauvreté ravage Yahuma, Banalia et Bafwasende, des territoires qui n’ont pas d’accès à l’eau potable, pas des bonnes routes pour les activités champêtres, les constats sont inimaginables.
2023, une année d’espoir
Portant toujours sa plume dans la plaie, KIS24 croit à une nouvelle année pleine d’espoir et des grandes réalisations.
Au-delà des clivages sociopolitiques, l’unisson doit cependant être sans ambages un modèle de réussite et de développement.
Le média d’avance et de proximité croît à un avenir meilleur de la Tshopo. Grâce à vous et à la plume, KIS24 aidera au changement de narratif de cette province.
Trouvez ici, nos vœux les plus sincères parce que vous êtes nombreux à nous lire partout dans le monde.
Joyeux Noël 🤶