L’affaire d’exploitation anarchique et illégale des mines d’or dans le territoire de Basoko continue d’attirer le regard critique de plus d’un. Après plusieurs alertes, notamment dans les médias sociaux et traditionnels, Kinshasa a, in fine, pris des décisions fermes et courageuses alors que cette société chinoise Xiang Jiang Sarl faisait fi aux nombreuses décisions des autorités et notables locaux.
Cette fois, Xiang Jiang Mining SARL est dos au mur. La ministre des Mines, Antoinette N’samba a signé, le 25 mars 2023, une lettre adressée à cette fameuse entreprise afin de quitter sans délais le territoire de Basoko et d’évacuer ses dragues robots de la rivière Aruwimi.
À son tour, Pékin vient d’accentuer la pression contre cette société d’origine chinoise. En réaction à la publication sur Twitter de Madame Ève Bazaiba, Ministre d’État et notable de Basoko, l’ambassadeur de la chine en RDC, M. Zhu Jing n’est pas allé par quatre chemins pour dénoncer l’exploitation illicite dont fait montre ses frères dans la Tshopo.
D’après ce diplomate chinois, le gouvernement de la République populaire de Chine, soutient Kinshasa dans la lutte contre l’exploitation irresponsable des ressources naturelles. Ainsi, il appelle Xiang Jiang Sarl à se conformer aux décisions du gouvernement de la RDC.
« Le gouvernement chinois apporte son soutien au gouvernement congolais dans la lutte contre l’exploitation illicite et irresponsable des ressources naturelles. J’appelle la société XiangJiang Mining à se mettre immédiatement en conformité aux lois congolaises », a-t-il réagi.
Dans son message, Ève Bazaiba, alors ministre en charge de l’environnement avait mis en garde que « les contrevenants et les complices vont subir la rigueur de la loi ».
Elle avait souligné tout de même qu’à la suite de sa descente sur le lieu en janvier 2022 et les décisions prises, la société chinoise XIANG JIANG MINING SARL, à la base de cette pollution, est déchue de ses droits de recherche et ses droits miniers retirés par le Ministère des Mines.
« Il appartient désormais au Gouverneur de la Province de la Tshopo de prendre ses responsabilités pour faire respecter cette décision en enjoignant à cette entreprise d’évacuer sans délai toutes ces dragues robotisées vers Kisangani. Les contrevenants et les complices vont subir la rigueur de la loi », avait-elle tweeté.