L’amphithéâtre de l’Université de Kisangani a servi des cadres pour une chaleureuse conférence-débat organisée par la Clinique Juridique Interdisciplinaire, l’après-midi de ce jeudi 31 mars 2022. Quatre (4) intervenants ont, tour à tour, défilé devant l’assistance et ont développé des thématiques autour du sujet central porté sur « la coopération des états dans le système judiciaire européen : quelles leçons pour l’Afrique et la RDC en matière de protection des Droits humains ».
Des riches débats ont eu lieu. D’après le constat fait par Me David Otemikongo, avocat au Barreau de la Tshopo et coordonnateur principal de la Clinique Juridique Interdisciplinaire (CJI), le système juridique européen, en matière de la protection des droits humains, devance de loin celui de la RDC, malgré les textes prévus par la Constitution. Ceci, à en croire Otemikongo, se traduit par des éléments, tels que :
« Les autorités congolaises ne se préoccupent pas de la protection de droit de l’homme. Seul l’État, au niveau régional, a le pouvoir de défendre les intérêts de ses citoyens. Et si le même État était auteur de ces violations, peut-il saisir ses instances judiciaires Africaines… ? », s’interroge-t-il, trouvant ainsi antagonique le système congolais.
À son tour, s’inspirant du système européen , Ramco Bernaerdts, avocat au barreau de Bruxelles et intervenant principal de la conférence, a démontré les procédés ayant conduit l’Union Européenne à la réussite dans le respect des droits humains. « Le système européen est développé comme ça parce-que l’Union Européenne a commencé comme un projet économique », a-t-il dit. Et à ce procédé, il a également ajouté les infrastructures, la volonté politique, etc pour défendre les droits de l’homme.
Des leçons à retenir !

Ex-agent de l’ambassade de Belgique en RDC, Me Ramco a souligné que les pays africains sont, en amont, combattus par l’Union Européenne et les Américains pour ne fournir aucun progrès en matière de respect des droits de l’homme, et en aval, ils sont fortement critiqués par ceux qui leur combattent.
« voyez-vous cette contradiction là », s’est-il interrogé devant la presse.
Il est possible que tout change, croit-il. Selon lui, le point de départ revient aux politiciens qui, dans leurs propositions, devront arrêter à lutter pour le petit pouvoir au pays. À lui de marteler que ces derniers commencent à combattre le système international en s’appuyant sur « les ressources du sol et sous-sol, qui sont vraiment nécessaires et ça donne une position très forte. S’appuyant aussi sur la population qui est encore jeune ».
De sa part, Maître David Otemikongo pense que, comme en Europe, l’État Congolais doit exercer ses attributions régaliennes. « Dans le cas contraire, comme nous le voyons, l’État congolais chemine a la défaillance », a-t-il expliqué soulevant les cas des massacres en répétition dans l’Est de la RDC.
Dans la salle, des interventions ont débouchées de tout bord. Plusieurs ont reconnu vraisemblablement que les droits de l’homme ne sont pas respectés et ont interpellé l’État Congolais à prendre ses responsabilités.
Notons que cette conférence-débat, organisée par la Clinique Juridique Interdisciplinaire a eu, d’autres discutants, à l’occurrence de Maître Charles Djima Lupunde, avocat au barreau de la Tshopo et Jean-Claude Angel Likiya, juge au tribunal de grande instance de Kisangani.
Un commentaire
Pourquoi seulement le droit de l’homme ? C’est l’unique secteur qui souffre plus que les autres ? Les droits de l’homme ne sont qu’une arme de destruction massive de la R.D.Congo, en particulier et toute l’Afrique en générale. Les droits de l’homme n’existent pas. C’est juste un truc des occidentaux pour affaiblir les décisions africaines. Au pays de Lumumba, il y a en nombre illimité des problèmes importants que les fameux droit droits de l’homme