Un congolais indigné de la situation sociopolitique de la province de la TSHOPO décide de recourir à une pétition pour inviter Felix TSHISEKEDI à l’arbitrage du conflit stérile entre l’Assemblée provinciale et l’exécutif. Ce dernier, juriste de carrière se penche sur la Constitution qui donne le droit de pétitionner pour demander l’arbitrage du président de la République en cas des crises persistantes. Alors que l’affaire est pendante à la cour constitutionnelle.
«Tout Congolais a le droit d’adresser individuellement ou collectivement une pétition à l’autorité publique qui y répond dans les trois mois.
Nul ne peut faire l’objet d’incrimination, sous quelque forme que ce soit, pour avoir pris pareille initiative.» stipule l’article 27 de la Constitution adoptée en 2006.
À travers cette disposition de la constitution, l’espoir est permis au sein de la société civile ,des mouvements citoyens qui constitutionnellement peuvent porter sur le devant de la scène des combats délaissés par la classe politique égoïste et déboulonner les gouverneurs fondateurs.
Au quinzième jour du mois de décembre 2020, Me Dominique KANGAMINA, s’est emparé de ce droit inédit dans un Etat de Droit. Il a ainsi adressé au Président de la République une pétition demandant « le départ de Louis-Marie WALLE LUFUNGULA» à la tête de la province. Ceci dans le but de doter la Tshopo des nouveaux dirigeants soucieux, travailleurs, technocrates et démocrates pour enfin faire développer la Tshopo.
L’affaire arrestation des députés provinciaux, élément déclencheur ?
Le samedi 12 d’avant Noël, des députés provinciaux en mission de contrôle au pk13 sur la RN4 ont étés objets de bastonnade, tortures, injures et arrestations sous ordre du ministre provincial de l’intérieur.
Comme dans une série ivoirienne «commissariat de Tampy» , la police fait irruption au poste de contrôle où se trouve le pont bascule pour arrêter les élus du peuple détenant bien-sûr un ordre de mission.
« nous avions un ordre de mission de 5 jours signés par le président de l’Assemblée provinciale. J’étais le chef de la délégation associé aux 5 autres collègues députés. On avait même pas encore commencer l’enquête…» regrette l’honorable Theoveul Lotika, dans une interview exclusive accordée à www.kis24.info au lendemain de l’incident.
Vous vous souviendrez que rien ne va ce 5 derniers mois entre l’exécutif provincial et les opérateurs économiques. À la base de ce Casse-pipe, le pont bascule, posé sur une route en terre et des camionneurs payent de dollars à chaque voyage et celà quelque soit le calvaire des chapelets des bourbiers vécu sur la RN4.
En arbitre, l’assemblée provinciale dans une résolution décide de suspendre provisoirement les activités au pont bascule pour raison d’enquête sur sa viabilité, le contrat le liant à la province, la légalité des fonds taxés aux camionneurs et la traçabilité des fonds perçu par ce pont à travers la Direction Générale des recettes de la TSHOPO. Une décision qui coûta les yeux du Diable aux députés.
La Magie de la coalition
En Juillet, le G19, guidé par Hon Gilbert BOKUNGU, president de l’assemblée provinciale avait déchu le gouverneur de province par motion de défiance pour megestion et détournement des fonds de l’État. Six mois après, le gouverneur «kakistocrate» s’enracine sur son fauteuil et prend du poids chaque jour d’avantage avec la bénédiction de la coalition au pouvoir.
Ce collectif G19 est né dans la foulée du vote par majorité absolue de la motion et la mise en accusation de l’équipe gouvernementale. Si le Gouverneur,alors le père ja été finalement gracié mi-octobre par la loi de la coalition, sa destitution demeure là puisque son projet du budget n’a même été exploité par les députés mais jugé de forme irrecevable.
Mais pour l’initiateur de la pétition, il est sans excuse urgent de defenestrer le gouverneur de la TSHOPO.
«L’urgence de relèver le Gouverneur de la Province de la Tshopo de ses fonctions en raison d’une crise politique grave et persistante qui interrompt le fonctionnement régulier des institutions provinciales. Il est donc a urgent de donner la chance à la Province de se trouver une nouvelle équipe dirigeante
pouvant assouvir tant soit peu aux nombreuses attentes des populations Tshopolaises, par
conséquent vous allez relever le Gouverneur de Province de ses fonctions pour raisons et motifs ci-hauts, et ce, conformément à l’article 198 de la Constitution ;
Tout en souhaitant que la sagesse et le discernement continuent de vous habiter, pour un Congo unis et développé. Ce énième acte après la gratuite de l’école primaire, la restauration de l’Etat
de droit pour la consolidation de l’expression plurielle sera appréciée par vos compatriotes à sa
juste valeur. » peut-on lire dans ce document.
Qui Perd Gagne, qui Gagne perd
«si WALLE est un homme d’État, il allait déjà démissionner» cette phrase rempli de Déception est celle d’un député provincial estomaqué de voir Louis-Marie LUFUNGULA résisté autant.
Déchu par une motion, mise en accusation, projet du budget rejeté, l’actuel locataire du gouvernorat résiste au vent et marées.
En présent face à une pétition, l’ultime carte jocker de la population. Si bien que cette pétition semble avoir l’adhésion de la majorité , elle arrivera bien évidemment entre les mains du Président de la République.
Reste à savoir les 50 000 signatures suffiront pour l’obtenir l’arbitrage de Fatshi après différents échecs sur ce dossier. si non, les Tshopolais n’auront que leurs larmes pour pleurer et regarder le train du développement passer vers les provinces voisines.
Wait and see !!!