Les dégâts, non encore évalués en ce moment, sont visiblement énormes. Le feu a ravagé des boutiques, des salons de coiffure et des shops, ce matin du mardi 23 avril 2024, sur l’avenue Musibasiba, entre le rond-point cinquantenaire et la galerie du centre.
Le feu est parti d’un poteau de la SNEL. Difficile d’expliquer exactement ce qui s’y est passé. Toutefois, les victimes ont constaté des étincelles. Ce qui fait croire qu’il aurait eu contact entre les fils conducteurs sur le poteau. Le feu s’est répandu, endommageant d’abord des appareils électroniques.
Face à la progression du feu, quelques jeunes se sont servis du sable pour limiter les dégâts. Impuissants, certains, démolissant les boutiques suivantes, n’ont pu rien d’intéressant. Le feu prend une vitesse folle jusqu’à brûler un taximan à la jambe.
Des minutes passent, le danger devient très sérieux. « ambulance eyaka toujours na retard », ( l’intervention a toujours été tardive), certains commencent à s’indigner. L’étonnement, mêlé de la colère, l’emporte, car les extincteurs stationnés à une vingtaine de mètres : à la mairie.
Il a fallu des minutes importantes pour voir le premier extincteurs sortir de l’enclos de la mairie. Ce retard s’explique par l’arrivée tardive du conducteur de ce véhicule anti-incendie, a-t-on appris d’une source très proche de la mairie. « Ils travaillent dans un désordre total », a expliqué la même source. Surplace, la présence des extincteurs n’a pas été saluée par l’assistance.
La population aussi négligente
Sur l’avenue Musibasiba, il ne fait jamais nuit. Boutiques, salons, magazins et shops sont toujours en activité. Si par apparence, ce sont des maisonnettes bien peintes ; l’intérieur n’est que bois. Ainsi, le feu s’est répandu facilement.
Un technicien a aussi assisté à cet incendie. Dans son intervention, lui pense à la négligence des usagers des petites maisons de commerce dans la ville de Kisangani. « Je suis technicien. Nous avons toujours insisté sur l’installation des appareils de protection », a-t-il argumenté.
Les fils conducteurs du courant sont visibles par terre sur cette avenue. Certains alimentent leurs boutiques grâce au bricolage. « Qu’ils se protègent d’abord en installant des disjoncteurs différentiels » a-t-il préconisé. Pour lui, des techniciens devraient, après cet incendie, revoir les installations électriques sur l’avenue Musibasiba. « Ça va permettre la fuite du courant en cas d’incendie », a-t-il dit.
Son avis n’est pas unique. Un autre s’exprimant a demandé au Maire de démolir les constructions en bois qui se trouvent sur cette avenue. « Figurez-vous que la nuit, ce qui se serait passé » a-t-il laissé pensé. Le Maire est venu constater les dégâts comme tout le monde et s’est abstenu de tout commentaire devant la presse.
Cet incendie est le deuxième déclaré en ce mois d’avril à Kisangani. Pendant ce temps, un ancien candidat sénateur a remis deux extincteurs à la ville. Ce qui ramène à quatre le nombre de véhicules anti-incendie à Kisangani.
2 commentaires
Kisangani doit faire attention dans la gestion de la distribution de l’énergie électrique. Le courant électrique créé d’énormes dégâts dans ce coin de la Tshopo.
Oza wapi pour le moment ?