C’est un vieux dossier de viol sur mineure et un long feuilleton juridique qui vient de s’achever favorablement et à la satisfaction de tous, qui militent pour le respect des droits de la femme.
Récit des faits
Les faits se sont déroulés en 2020, en une certaine nuit sur l’axe routier Banalia qui mène vers le territoire portant le même nom à plus 120 Km, au nord-ouest de Kisangani. En fait, la victime Ange (pseudonyme) a été envoyé par ses parents à Banalia chez sa grand-mère et pour cela, elle et sa sœur avaient pris place à bord du camion où son bourreau dont nous taisons le nom travaille comme aide-chauffeur.
À l’aller, le véhicule tomba en panne à quelques kilomètres de Banalia. Elles ont téléphoné la famille qui est venue les récupérer. Pour leur retour à Kisangani, elles ont pris place à bord du même camion qui tomba de nouveau en panne à plus de 50 kilomètres de Kisangani, au village Belgica.
Pendant qu’elle dormait un peu en retrait dans le camion, l’aide-chauffeur s’approcha d’elle et lui imposa une consommation sexuelle. La fille (14 ans) fut forcément déflorée.
Feuilleton juridique avec soutien du KTF-Lawyers
Saisi de l’affaire notamment par l’Asbl AFIA MAMA, une organisation qui lutte pour le bien-être de la femme dans la Tshopo et ailleurs, en travers son cabinet partenaire KTF-LAWYERS, le tribunal pour enfants de Kisangani a interpellé le bourreau pour répondre du manquement qualifié de viol d’enfant au préjudice de la fille Ange.
Devant le tribunal, la preuve a été démontrée que le bourreau a effectivement imposé l’acte sexuel à la victime. C’est ainsi que le tribunal dira établi en fait comme en droit le manquement qualifié de viol d’enfant à charge de son bourreau qui en sera mis dans l’établissement de garde et d’éducation de l’État (EGEE) de Kisangani jusqu’à sa 18ième année d’âge (soit le 15/06/2025). Ce jugement a été prononcé mardi le 28 mars 2023.
Il appert de signaler que le bourreau de la survivante, aussi mineur, est gardé à l’EGEE.
« Nous sommes heureux et satisfaits de voir que la justice a dit un bon droit, a placé hors état de nuire au bourreau car il constitue un danger pour la société », s’est réjoui Me Héritier Omondo, membre du KTF-LAWYERS, conseiller juridique au sein de l’asbl AFIA MAMA dans la province de la Tshopo.