Elles sont toutes engagées sur une ligne droite pour changer la donne.
C’est après une série de formation pour le renforcement des capacités sur l’implication de la femme dans la Gouvernance locale, organisée du 19 au 21 avril 2023, par le Groupe Lotus, une organisation des droits de l’homme basée à Kisangani, que les femmes de Lubuya-Bera, un secteur situé sur la rive droite de la rivière Tshopo, route Buta, se sont dites dorénavant déterminées à apporter leur pierre angulaire pour la bonne gouvernance.
Pendant trois jours successifs, Me Guylaine Lomalisa, membre du Groupe Lotus, et toute son équipe, ont édifié plus de cinquante femmes, réunies dans la salle de l’espace Tshopo Playa, sur les questions liées à la participation dans la gouvernance d’une cité, tout en mettant un accent particulier sur la lutte contre les harcèlements en milieu du travail et les violences basées sur les genres, un des goulots d’étranglement pour les femmes.


« À ces jours, comme vous pouvez le constater, il y a la manipulation et l’exploitation des femmes par des hommes dans la société. Ces femmes sont aussi ignorantes de leurs droits, il y a de l’insuffisance de leaders femmes, augmentation des cas de discrimination et des violences sexuelles à l’égard des femmes et de jeunes filles et des violation des droits des femmes, exclusion et insuffisance des femmes dans les organes de prise des décisions de l’État et de la société. C’est dans ce cadre que le Groupe Lotus a fait une descente de sensibilisation à Lubuya-Bera, afin de réveiller les femmes pour leur présence active dans les organes de décision, des entités de base dans leurs milieux respectifs (Province, ville, commune, territoire, collectivité, village etc », a dit Me Guylaine Lomalisa.
D’après toujours elle, la représentativité légale ou conventionnelle des femmes (loi ou quota) dans tous les processus de prise dans les organes de l’Etat et dans les décisions importantes de la société est un impératif. Et cela devra se concrétiser partant du principe de l’égalité en droit hommes-femmes dans la société ou la communauté.


À leurs tours, les femmes de Lubuya-Bera ont soulevé quelques aspects considérés comme frein à tous les processus d’implication dans la gestion de la cité. Elles ont cité : l’analphabétisme, l’Ignorance des femmes sur les droits et devoirs, le désintéressement des femmes de la politique, des lois et pratiques discriminatoires, insuffisance de solidarité féminine (beaucoup de femmes ne soutiennent pas leurs consœurs.), insuffisance des campagnes de sensibilisation et d’encadrement des femmes, etc.
« Je suis Jeanne, ici, chez nous, à Lubuya, les réalités sont énormes. Nos papas et où, les autorités locales ne reconnaissent pas nos forces en tant que femme. À cela, s’ajoute le manque d’un cadre d’encadrement pour nous, femmes. Nous remercions Groupe Lotus pour les enseignements et j’espère que nous allons faire autrement », a rassuré une participante.

Il sied de noter que cette série d’ateliers avait l’objectif de discuter sur les moyens et stratégies efficaces de lutte contre la faible participation de la sous-représentativité des femmes dans les instances de prise des décisions. Dans cette optique, des mécanismes de suivi et d’évaluation de mise en œuvre de la participation et de la représentativité des femmes sont mis en place au niveau local. C’est dans le cadre du projet Femmes et Gouvernance dans la Tshopo, mis en œuvre par Groupe Lotus, avec une approche particulière centrée sur le monde rural, grâce à l’appui financier et technique de l’ambassade de la République fédérale d’Allemagne en RDC.