C’est une vaste sensibilisation amorcée par l’Union Congolaise des Femmes des Médias, section de la Tshopo, (UCOFEM) dans le village Batiakoko et ses environs, à près de 18 Km, sur l’axe Banalia, dans le secteur de Lubuya-Bera, province de la Tshopo.
En clair, dans le cadre de son projet Innovant sur la lutte pour la masculinité positive, sous le lead du programme Voix et Leadership des Femmes (VLF) du Centre Carter, mis en œuvre grâce à l’appui financier des Affaires Mondiales du Canada, l’UCOFEM Tshopo est allé pour la unième fois, mercredi 17 mai 2023, à la rencontre des jeunes garçons et pères de familles habitant le village Batiakoko et les environs où les pratiques rétrogrades contre les droits des femmes sont de plus en plus récurrents.
L’objectif de cette descente était de sensibiliser les hommes sur la masculinité positive, une pratique qui combat les inégalités homme-femme.



Conduite par Gertrude Lionde, activiste et journaliste à la Radio Amani, une équipe de sensibilisateurs regroupés à des axes différents a toqué porte-à-porte afin de parler des droits des femmes et recueillir les informations considérées comme obstacles qui défavorisent la masculinité positive. « Nous sommes à Batiakoko pour combattre les inégalités entre l’homme et la femme. La masculinité positive réduit les inégalités. L’homme doit accompagner la femme dans le ménage », a-t-elle dit, à KIS24.
Le projet est bien accueilli par les villageois qui estiment qu’il est dorénavant opportun de « changer ce mauvais comportement ». Le chef du village n’est pas du reste. Lui-même, il est sur terrain et ardemment impliqué dans la sensibilisation. Jean-Robert Mababa, chef de Batiamaduka, village contiguë à Batiakoko, espère aussi que les hommes de sa communauté pourront adopter de nouvelles attitudes positives à l’égard de leurs femmes, grâce à ce projet de sensibilisation sur la masculinité positive dans son village. Pour lui, on ne doit pas prendre sa femme pour un esclave.


« La population de ma communauté ne savait rien sur la masculinité positive. Chacun vivait à sa manière avec sa femme. Avec ce projet qui nous permet de sensibiliser sur terrain, les choses changent, vraiment c’est intéressant. Nous avions aussi des mauvaises pratiques coutumières, nous sommes maintenant enseignés sur les bonnes pratiques qui respectent les droits de la femme », a-t-il dit, au micro de KIS24.
Fataki Francy, habitant au PK 18, à Batiakoko centre, souhaite pour sa part que ces enseignements sur la masculinité positive soient continuels. Il reconnaît que son entité fait face à ces grands défis qui freinent le développement de la femme. « Ce que je peux dire à l’UCOFEM, car j’aime aussi le journalisme, elle doit continuer à nous sensibiliser. Je connais plusieurs ignorants sur la masculinité positive ici, que je ne peux pas citer. Batiakoko est vaste, il faut intensifier la sensibilisation », a-t-il confié.




Notons que récemment lancé par l’UCOFEM, le projet pour la promotion de la masculinité positive vise à réduire les inégalités sociales entre l’homme et la femme dans le village Batiakoko. C’est un programme qui, selon Maggy LIBEBELE, présidente de l’UCOFEM Tshopo va s’étendre durant six mois, dans ce village, afin de mettre en avant les droits des femmes à tous les niveaux et combattre les pratiques et obstacles qui favorisent la non considération des valeurs d’une femme ménagère ou de foyer.