Depuis un bon temps, Tropenbos-RDC, une organisation environnementale en RDC, a décidé de prendre bras-le-corps, les questions liées aux crimes environnementaux, pour éveiller les consciences des acteurs clés dans la répression des criminels environnementaux à travers son programme quatriennal de lutte contre l’impunité des crimes environnementaux, financé par l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas en RDC.
C’est, d’ailleurs, dans ce même cadre que cette ONG environnementale organise une vaste campagne de sensibilisation pour amener chacun à jouer correctement son rôle dans ce combat jugé noble.
Pour Alphonse Maindo, Directeur de Tropenbos RDC, il est plus que temps d’agir efficacement par la répression des criminels environnementaux, car si rien n’est fait maintenant, l’humanité court le risque d’une catastrophe annoncée, mais évitable.
« Je nous appelle à s’engager pour la cause noble de la protection de l’environnement et la cause du climat. Les crimes environnementaux concernent dorénavant tout le monde. Les criminels doivent être sanctionnés de la manière la plus sévère car c’est la vie, c’est toute l’humanité qui en dépend », a dit le Professeur Alphonse Maindo.
Ce jeudi 10 novembre 2022, une activité de sensibilisation a vécu dans la salle des réunions du collège Maele à Kisangani, dans l’optique de sensibiliser l’opinion publique sur l’intérêt de poursuivre et de réprimer les crimes environnementaux.
Prenant part à cette conférence, le vice-gouverneur Paulin Lendongolia a présenté la politique provinciale du gouvernement Nikomba dans la lutter contre les crimes environnementaux. Selon lui, les stratégies d’intervention sont regroupées notamment à 8 axes et suivant des actions prioritaires.
Parmi celles-ci nous citons :
- la protection de l’environnement et la lutte contre le changement climatique,
- le renforcement de la justice, notamment en faisant la promotion d’une justice sociale équitable, l’appui des ONG des droits humains et celles oeuvrant pour la protection de l’environnement et la mise en place d’un cadastre forestier.
- la relance de l’agriculture et domaines sociaux de bases, en appuyant le renforcement des capacités des opérateurs agricoles et l’amélioration de la production.
- la réhabilitation et la maintenance des routes en desserte agricole, etc.
S’impliquer pour réprimer !
À son tour, dans sa présentation, Me Patient Biselenge, conseiller juridique de Tropenbos RDC a signifié que les lois environnementales sont violées en longueur des journées et les criminels se croient crédités. D’où, a-t-il appelé, les acteurs clés, les défenseurs de droit de l’homme, les professionnels de la justice civile et militaire, les autorités politico-administratives, la population, l’armée, et tous doivent s’impliquer pour réprimer ces crimes environnementaux.
Même constat fait par le premier président de la cour d’appel de la Tshopo. D’après lui, il n’y a pas de répression des crimes environnementaux dans la Tshopo, voire même dans toute la République.
Dans la foulée, il a proposé la création des OPJ dans chaque cadre et aussi, a-t-il estimé, que les cours en caractère de l’enseignement pour apprendre aux enfants de protéger l’environnement soient instaurés dans les écoles primaires, secondaires et même dans les universités.
De son côté, le colonel Magistrat Joseph Bolukungu, premier président de la cour militaire, a axé sa réflexion sur la justice militaire et la répression des crimes environnementaux par des hommes en uniformes.
En réaction, l’honorable Philippe Masikini, participant à cette conférence, a estimé que c’est l’État (les autorités) qui favorisent les crimes environnementaux par influence politique.
Par ailleurs, d’autres réactions ont fusé de tout coin de la salle. Toutes ont concouru vers les voies et moyens d’engagement dans la répression des crimes environnementales.