Huit (8) militants membres du mouvement citoyen Lutte pour le Changement ( LUCHA) comparaissent depuis ce lundi 21 décembre 2020, à l’auditorat militaire de garnison de Beni Butembo, dans une audience en flagrance.
Ces activistes pro démocraties avaient été arrêtés depuis le samedi 19 décembre 2020, lors d’une manifestation réclamant le départ de la Monusco à Beni. Lors de la dispersion de cette manifestation, la police avait interpellé 8 militants de la LUCHA.
Ce lundi, ils ont été transférés à l’auditorat militaire pour y être jugé. Les audiences en flagrance ont d’ailleurs débuté ce même lundi.
D’après une source judiciaire, la justice accuse ces jeunes de troubles à l’ordre public, participation à un mouvement insurrectionnel et violation des mesures préventives édictées par le chef de l’État, Félix Tshisekedi, dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus.
La LUCHA/Beni parle d’une parodie de justice. Ce mouvement citoyen exige la libération de ces militants.
Que la justice libère nos compatriotes ils n’ont rien fait. Leur grand péché est d’avoir dénoncé l’inefficacité de la Monusco dans la protection des civils contre les tueries à Beni » s’est exclamé Fabrice Mulwaghali militant de la Lucha Beni.
Des habitants de Beni soutenus par des groupes de pressions et mouvements citoyens sollicitent le départ de la Monusco dans la région de Beni. Pour les mécontents cette organisation de nations unies a failli à sa mission celle de protéger des civils.
En novembre 2019, une dizaine des personnes avaient été tuées lors des soulèvements populaires devant la base de la Monusco à Beni/Boikene.
Jonathan Kataliko
