Les élections du Président du Conseil d’Administration de la Fédération des Entreprises du Congo » FEC » ont eu lieu ce 23 décembre 2020 comme prévu par la décision du Conseil d’État
Un fait est à déplorer.
Avant le déroulement, l’Administrateur Délégué de la FEC, autrement dit le Chef de la gestion des affaires courantes de la FEC, s’est arrangé pour ne pas faciliter le déroulement normal des opérations de ce vote en mettant en congé tout le personnel du siège social de la FEC. Cette action a probablement été motivée dans le but de saboter la decision judiciaire rendue par le Conseil d’État en dissuadant les Membres du Conseil d’Administration de ne pas participer au vote. Mais il s’est avéré que le Conseil d’État a mis la main sur le Secrétaire Général de la FEC, le numéro deux de gestion des affaires courante.
La Cheffe de mission du Greffe du Conseil d’État, avec un air calme et posé, a demandé gentillement au Secrétaire General de la FEC, Monsieur Marc ATIBU SALEH MWEKEE, d’organiser les élections du Président du Conseil d’Administration de la FEC dans les conditions fixées par la décision judiciaire prise par le Conseil d’État.
Deux urnes placées juste à l’entrée du bâtiment. D’un côté, le secrétaire général de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) et de l’autre, trois délégués du conseil d’État. Juste à côté des urnes, une liste, celle de 134 membres de cette organisation patronale, les électeurs potentiels. Trois heures d’attente, seuls 14 électeurs ont voté dont presque la moitié par procuration.
L’absence d’un membre du patronat constitue une abstention aux élections et/ou mieux une entrave à la justice étant donné que la décision judiciaire organisant ces élections oblige tous les administrateurs de la FEC d’être présents. Se basant sur ce caractère obligatoire du conseil d’État, tout administrateur absent s’est abstenu par le fait mais n’entrave à rien le déroulement du vote par rapport à la notion du quorum.
Le premier bulletin glissé dans l’urne est celui de Monsieur James BAYUKITA MAKULA, en sa qualité de Membre du Conseil d’Administration de la FEC.
À la sortie de la salle des urnes, la presse s’est empressée autour de lui, pour lui poser certaines questions sur la tenue et régularité de ce scrutin.
Sa réponse est sans équivoque :
« Les élections organisées aujourd’hui à la FEC pour élire le Président du Conseil d’Administration de la FEC font suite d’une décision judiciaire en rapport avec les premières élections contestées et portées devant le conseil d’État.» a-t-il rappelé devant la presse.
Insatisfait, Albert Yuma pense à un recours
La procédure irrégulière est là et on se réserve le droit d’exercer les recours disponibles prévient le désormais ancien Président de la FEC.
À un possible recours du président sortant, Mr. James BAYUKITA, un averti du Patronat congolais pense que « c’est à tord que le président Yuma n’a pas pu présenter sa candidature en conformité avec la décision judiciaire du Conseil d’État car une décision de justice est un dénouement d’un litige devant les instances judiciaires. D’où une décision judiciaire ne se discute pas par des correspondances administratives, ça s’exécute sans atermoiements.»
Et de poursuivre :
« Ainsi à mon humble avis, les élections de ce jour organisées par la FEC à son siege social sous la surveillance du Conseil d’État pour élire le Président du Conseil d’Administration de la FEC sont des élections régulières, conformes et opposables à tous .Par ailleurs, toute contestation qui pourrait surgir à l’issue du déroulement de ce scrutin doit être portée devant les juridictions compétentes. Une lettre administrative de l’Avocat-Conseil de la FEC adressée à la veille au Premier Président du Conseil d’État pour contester la tenue des presentes élections ne peut se confondre à une saisine du Conseil d’État » insiste-t-il.
«c’est pourquoi je profite de cette occasion pour féliciter le futur Président de la FEC Dieudonné KASEMBO qui bénéficie de tout mon soutien et à qui je promets une franche collaboration.» conclut l’Administrateur James Bayukita Makula avec un ton ferme et rassurant.
Ainsi, Dieudonné Kasembo succède à Albert Yuma dont la confiance lui a été retirée par ses copaires. Le nouveau Patron de la FEC fixe comme priorité de son mandat ,la révision des statuts et du règlement intérieur du patronat congolais.