En commémoration des 10 ans du rapport MAPPING, CONGO PEACE NETWORK, une ONG œuvrant pour la justice, la paix, la démocratie et le développement en République Démocratique du Congo pointe du doigt ce qu’elle qualifie d’inaction coupable en RDC est
C’est ce jeudi 1er Octobre que le rapport MAPPING sur les crimes graves commis en RDC totalisait 10 ans.
Ce rapport élaboré par le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme décrit les violations les plus graves des droits humains et du droit international humanitaire commises en RDC entre mars 1993 et juin 2003.
En cette occasion, Congo Peace Network constate avec amertume que 10 ans après, les mêmes crimes se poursuivent allègrement dans désemparer, les victimes d’une livrées à elles-mêmes dans aucune réparation ni justice, ni même la simple vérité.
Pour cette ONG, l’État congolais ne fait de ce rapport à priorité, encore moins d’un cheval de bataille. Et pour cette cause, l’État congolais semble fragile et défaillant, sa justice inapte poursuivre les auteurs des crimes dont certains continuent même à occuper des postes importants dans les plus hautes sphères de l’État.
Pour Jonas SINDANI, chargé de communication et plaidoyer de cette organisation :
Il est temps que les responsables politiques et militaires des crimes les plus graves commis en RDC entre 1993 et 2003 répondent de leurs actes.L’avènement d’une justice réparatrice est essentielle pour construire la paix dans le pays.
Il est important de divulguer publiquement les noms de ces responsables inscrits dans la base des données du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme pour contribuer à les écarter du pouvoir, à les amener devant la justice et à libérer la parole des victimes et des témoins qui ne seraient plus contraints de vivre dans la peur des représailles de leurs bourreaux.La poursuite en justice des responsables de violations ou abus des droits de l’homme est un devoir des autorités et des institutions de l’État congolais envers la société congolaise et plus particulièrement les victimes de ces violations.
En cette date du 1er octobre 2020, Congo Peace Network a condamné le silence et l’impunité de ces crimes et appelé à l’inculpation et la condamnation imminente de leurs auteurs, car une justice efficace est un facteur important de dissuasion pour prévenir de futures violations des droits de l’homme constituant ainsi une fondation pour la paix et la stabilité d’une nation.
Erick Orton MUSUBAO