La société civile de Bunyakiri a alerté autour de l’insécurité croissante à Bunyakiri suite au mouvement migratoire y observé depuis 2018 tendant à favoriser l’installation des milliers de Hutus et Tutsis venant de Rutshuru et Masisi dans cette partie du Territoire de Kalehe au Sud-Kivu.
C’est dans sa lettre référencée N°42/BCSC/B’KIRI/PDT/2020 du 19 décembre dernier adressée à plusieurs autorités provinciales dont le gouverneur de Province que cette société civile lance un SOS dénonçant la présence massive des Hutus et Tutsis voulant s’installer définitivement dans les agglomérations de Katasomwa, Bibatama, Nyamugari, Kashiye, Rutare, Muzimu, Chireta, Chinono, Fuangeri, Shanje, Nyawaronga, Citendebwa et le Parc National de Kahuzi-Biega sous prétexte qu’ils seraient des déplacés de guerre venant des territoires ci-haut cités et que cette société civile assimile au mouvement des groupes armés CNRD/FDLR.
Cette information a été confirmée par Didier KITUMAINI, président du Bureau de la Coordination de la Société Civile Forces vives de Bunyakiri et signateur de ladite lettre, qui confirme que ces « déplacés » sont armés.
Cependant, le cabinet du Gouverneur du Sud-Kivu étant injoignable, Kis24.info est entré en contact avec l’administrateur du territoire de KALEHE, Dédé MWAMBA qui a quant à lui reconnu la présence de ces troupes à BUNYAKIRI. Il informe qu’une équipe a été envoyée sur les lieux pour déterminer s’ils sont armés ou pas et si vraiment ils sont là pour les ressource minières.
Ce que veulent les forces vives locales
Dans sa lettre, la société civile de BUNYAKIRI a formulé quelques recommandations, dont voici quelques unes:
- Le lancement des opérations militaires contre les NYATURA en coalition avec les éléments CNRD et tous les envahisseurs armés dans les hauts plateaux du groupement de MUBUKU et de ZIRALO et tous ceux qui exploitent de l’or dans le parc de national de Kahuzi-Biega (PNKB)
- Que le Gouvernement congolais diligente une mission d’enquête mixte avec les chefs locaux, dans la zone pour l’évaluation de la situation car il y a un flou qui ne dit pas son nom.
- Que les envahisseurs migrants retournent dans leurs milieux de provenance dans un bref délai
- Que le gouvernement disponibilise son service technique (la Commission Nationale pour les Réfugiés) pour le rapatriement des envahisseurs ou réfugiés le plus tôt possible, que l’ONG « Action d’intervention pour le Développement et l’Encadrement Social » AIDES veut marchander comme des déplacés de guerre.
- Qu’il n’y ait aucune intervention spécifique de cohabitation pacifique ou des questions foncières ou construction des camps de soit disant déplacés de guerre visant les envahisseurs cela jusqu’au rétablissement de la paix et la sécurité par le retour des envahisseur armés ou civils.
Erick MUSUBAO