Violemment brutalisés et arrêtés dans une manifestation contre les forces onusiennes accusées de la passivité dans la situation sécuritaire qui écume l’Est de la RDC, dix jeunes dont majoritairement militants du mouvement LUCHA ont été relaxés tard dans la soirée, après plusieurs heures passées dans les geôles du commandement urbain de la ville de Kisangani, dans la province de la Tshopo.
Malgré l’interdiction formelle de toute marche contre la MONUSCO dans la ville, une décision prise, samedi dernier, par le maire de la ville Jean-Louis Alasso, ces jeunes activistes n’ont baisé la mobilisation. Ils désapprouvent, ainsi, l’attitude du maire de la ville qui, selon eux, s’est illustré en maître dictateur pourtant le pays est dans un régime d’information qui ne confère au maire aucun pouvoir de faire cet acte.
« Il ne peut pas imposer la dictature dans la ville de Kisangani en choisissant expressément d’autoriser les marches qui lui enchantent et réprimer celles qui lui désenchent. C’est inadmissible. Le régime d’information ne lui confère aucun pouvoir de faire ça », a déploré Jedidia Mabela, militant de la LUCHA, peu après sa libération.
D’après lui, aucune perte des biens matériels moins encore toutes formes de torture n’ont été observées en garde à vue.
Rappelons que le maire avait motivé sa décision par le fait que toutes manifestations anti-MONUSCO sont déjà interdites sur toute l’étendue du territoire national.
Lundi, dans une réunion de crise, le gouvernement congolais a noté la mort de 36 personnes dont des casques bleus et 170 blessés. Félix Tshisekedi a, dans cette même option, demander à son gouvernement de diligenter une réunion avec les autorités de la MONUSCO afin de réévaluer le plan de retrait de cette force onusienne du territoire congolais.