C’est une décision courageuse prise par la Gouverneure de province, Madeleine Nikomba Sabangu, au moment où les poches d’insécurité et des conflits de terre entre les communautés planent dans la Tshopo.
La toute première, Nikomba frappe d’interdiction, depuis le dimanche 10 mai, la fabrication, la vente et l’achat d’armes, sur toute l’étendue de la province de la Tshopo. Une interdiction qui va jusqu’à un délai indéfini.
« Est suspendu sur toute l’étendue de la Province de la Tshopo jusqu’à nouvel ordre : la fabrication, la vente, l’achat, la distribution, la détention et l’usage de toute arme de guerre, leurs accessoires ainsi que les munitions y afférentes », lit-on à l’article 1 de l’arrêté.


Il s’agit d’une décision prise dans le souci de maintenir un climat pacifique dans la Tshopo qui a connu récemment des moments atroces. Des individus porteurs illégalement d’armes, arrêtés par la police, ont tué des civils dans la commune de Lubunga et ses périphéries. La police, présentant les présumés auteurs des tueries, a également exhibé leurs armes.
Dans l’arrêté de la Gouverneure, les armes blanches emprisonnées ou non ( flèches ou piquets, haches et couteaux de chasse), sont aussi concernées. Bien plus, aucune fabrication, aucune vente, aucun achat, aucune distribution, aucune détention et aucun usage n’est autorisé.
Nikomba s’en va jusqu’à interdire « l’usage de toute canne à épée, des cannes fusils, des casse-têtes, des fusils pliants, des gourdins, des coups de poing américains, des fusils dont le canon ou la crosse se démonte en plusieurs tronçons, des armes à feu silencieuses, des armes à effet toxiques et toute arme offensive et armes secrétes ».
À l’article 3, la Gouverneure ajoute : « la fabrication, la vente, d’achat, la distribution, la détention et l’usage de toute arme de chasse ou de sport ou de protection individuelle: »
Les membres des Forces Armées de la République Démocratique du Congo ainsi que ceux de la Police Nationale Congolaise sont exempts de cette mesure. Elle précise que ceux-ci doivent être « régulièrement autorisés à détenir les armes et munitions pour des raisons de services conformément aux règlements et instructions en vigueur ».


Dans l’autre arrêté, la Gouverneure Madeleine Nikomba va, toute droite dans ses bottes, jusqu’à suspendre sur toute l’étendue de la Province de la Tshopo et ce, jusqu’à nouvel ordre, toute activité visant l’aménagement, le lotissement et le morcellement de toute portion de terre d’une superficie de plus de deux hectares:
« Tout aménagement, lotissement et morcellement des terres ne dépassant pas deux hectares sont soumis à une étude préalable de la Commission ad hoc instituée par Arrêté du Gouverneur de Province ».
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Bien