Vers la fin de l’hémorragie !
Les théâtres des tensions et violences intercommunautaires qui sévissent entre les deux communautés autochtones notamment les Mbole et les Lengola doivent désormais appartenir au passé. Et ce, grâce à l’implication intelligible de la Gouverneure de province, Madeleine Nikomba Sabangu.
Ce vendredi 14 avril 2023, la patronne de l’exécutif de la Tshopo a mis au tour d’une table la notabilité des parties prenantes dans ce conflit qui ne dit pas son vrai nom et ayant occasionné des morts et d’importants dégâts collatéraux. Occasion pour l’autorité provinciale de taper ainsi sur la table et de sonner la fin de la recréation. Pour Nikomba, d’un ton ferme, l’esprit patriotique et de paix doit vaille que vaille animer les peuples Mbole et Lengola, condamnés à vivre ensemble dans l’harmonie.
« Je ne veux plus que le sang coule et suis en train d’investir toute mon énergie pour que cela n’arrive plus. Kisangani est une terre de paix et personne ne va lui faire perdre ce statut. Mon souhait est que la paix revienne mais par un dialogue franc entre les communautés en conflit, néanmoins si cela n’est pas votre choix, les forces de sécurité imposeront la paix et la loi primera sur nos volontés personnelles », a-t-elle tonné, peu avant de lancer une mise en garde sévère :
« Chaque personne à la base de ce conflit, chaque personne qui a fait couler le sang de nos frères et sœurs, répondra de ses actes devant la justice. D’où vient cette culture étrange de se couper des machettes à la Tshopo ?. Ça doit s’arrêter et maintenant même ».
Dans la même foulée, rapportent les services de communication attachés à la Gouverneure, les deux communautés en couteaux tirés, depuis plus de 2 mois avec regain de tension, il y a environ une semaine, ont exprimé leur vœu de voir la paix revenir comme par le passé pour favoriser le vivre ensemble, en insistant que les coupables répondent de leurs actes avant de lever l’option d’organiser une cérémonie de réconciliation dans un bref délai.
Même coup de siflet pour les Kumu à Lubuya-Bera

En un comme en cent mots, Madeleine Nikomba, toute droite dans ses bottes et déterminée à ramener la paix dans ces entités, a pointé d’un doigt accusateur la notabilité de Lubuya-Bera, dans les conflits avec l’église catholique.
Des tensions ont été récemment signalées dans le quartier Pleateau Boyoma, plus précisément dans la cité Paradis, au grand séminaire. Des Jeunes se disant Kumu ou alors les ayant-droits, ont été visibles avec des armes blanches, torses nues, revendiquant une des concessions de l’église catholique. Des échauffourées et accrochages ont causés des dégâts énormes.
Cette situation a été au cœur d’un tête-à-tête, mercredi dernier, entre la communauté Kumu et les autorités provinciales. En clair, Madeleine Nikomba n’est pas allé par le dos de la cuillère pour condamner ces actes et appeler cette communauté à la culture de la paix, gage du développement.
« Enlevez vos mains des concessions de l’église catholique et particulièrement de scolasticat », avait-elle dit à la notabilité de secteur Lubuya-Bera, en exprimant sa désapprobation totale face à ce qui se passe dans ce secteur.
Pour Nikomba, Lubuya-Bera n’est pas une entité indépendante où les gens doivent imposer leurs propres lois ou se faire justice.
Elle a, ainsi, promis qu’une commission sera mise en place avec d’autres membres qui viendront de Kinshasa pour la délimitation claire de Lubuya-Bera et ses communes voisines.
Serge SINDANI