À Isangi, le ton s’élève contre la montée inquiétante des eaux du fleuve Congo. Cette catastrophe a conditionné l’arrêt de cours dans plusieurs écoles.
Les autorités de la province éducationnelle Tshopo 2 ont suspendu depuis le vendredi 5 mai dernier les cours sur toute l’étendue de cette juridiction administrative de l’enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST), a appris KIS24 des sources concordantes.
À l’en croire, cette décision est consécutive à la montée en puissance des eaux du fleuve Congo. Elle a été prise, jeudi, lors de la réunion élargie du comité provincial de l’EPST.
D’après les autorités de cette province éducationnelle, la cité d’Isangi (chef lieu de la province éducationnelle Tshopo 2) est quasiment inondée. Pour se déplacer d’un lieu à un autre, il faut utiliser une pirogue, ont-ils affirmé, avant d’ajouter :
« D’autres villages sont également envahis par les eaux de la rivière Lomami »,
Pour Joseph Bassayi, l’un des responsables de la province éducationnelle Tshopo 2, cette catastrophe naturelle a rendu la vie des gens difficile. Des familles se déplacent partout pour se trouver des abris, celà pose un sérieux problème, car certaines familles d’accueil n’en supportent plus. D’où il faut la relocalisation, a-t-il regretté.
Richard Mpapagne, Directeur de la Province Éducationnelle Tshopo 2, indique que la décision de la suspension des enseignements est motivée par le souci d’épargner les enfants surtout les tout petits écoliers de noyade.
La situation ne laisse pas indifférente les serviteurs de Dieu. L’évêque du diocèse d’Isangi, Mgr Dieudonné Madrapile a appelé, lundi 8 mai, le gouvernement à apporter de l’aide alimentaire et non alimentaire aux sinistrés des inondations dues aux pluies qui se sont abattues sur cette partie du pays.
« La population d’Isangi attend voir leurs dirigeants tant au niveau provincial que national être actif, présents et prendre vraiment à cœur leur situation actuelle. J’attends concrètement d’eux de façon urgente, une assistance humanitaire conséquente : les produits alimentaires comme le riz, la farine de maïs ou de manioc, le haricot, du sel, du sucre, de l’huile plus les bâches », a-t-il dit.
Même cris d’alarme lancé ce mercredi 10 mai par Firmin Yangambi, l’un des notables de la Tshopo et candidat aux élections présidentielles.
« Le gouvernement congolais doit décréter un état d’urgence humanitaire et très vite prendre en charge la population. Avec plus 80% de l’habitat sous les eaux, la catastrophe mérite une réponse immédiate et appropriée », a-t-il écrit, sur son fil Twitter.
Pendant ce temps, une bonne nouvelle est annoncée à Kisangani. L’eau a commencé à se retirer vers le marché Aspiro.