La tension populaire reste vive dans les villes de Butembo et Beni au Nord-Kivu. La population exige inlassablement le départ de la mission de l’organisation des nations unies pour la stabilisation de la RDC ( Monusco) dont le travail est jugé d’inefficace.
Pour s’imprégner de la situation, une délégation composée des six députés élus du Grand Nord-Kivu est arrivée mardi à Beni. D’après le porte-parole circonstanciel de cette équipe, le député National, Baitsura Musowa, ils sont venus d’abord compatir avec la population victime des attaques attribuées aux combattants de forces démocratiques et alliées (ADF). Mais également, d’entretenir avec les membres des mouvements citoyens, des groupes des pressions, la société civile et d’autres couches qui exigent le départ de la mission onusienne.
Quid des consultations
La délégation des six députés nationaux élus de Beni et Butembo a échangé ce mercredi 21 avril 2021, avec plusieurs couches de population dont notamment la LUCHA ( Lutte pour le Changement), la Véranda Mutsanga, les motards, les élèves et autres structures.
À toile de fond, les anti-Monusco ont exprimé librement leur volonté de voir la mission onusienne quitter la république démocratique du Congo et ont demandé à l’armée congolaise d’éradiquer les groupes armés dans la région.
Un incident s’est invité lors des échanges après la réception des militants de la LUCHA. Ceux-ci ont demander aux députés de signer une pétition exigeant le départ de la Monusco. N’ayant pas obtempéré à la demande, certains activistes pro-démocrates sont monté aux enchères jusqu’à pouvoir perturber les échanges.
La tension qui semblait prendre une allure inquiétante a été maîtrisée par les militaires FARDC.
Les députés nationaux ont affirmé avoir bien écouté la présentation de la population. Ils ont promis canaliser les desideratas auprès de l’Assemblée nationale.
Selon le député Paul Muhindo, qui a présidé les consultations, les élus du peuple sont aussi préoccupés par la violence meurtrière vécue ce dernier temps dans la région.
S’agissant des manifestations anti-Monusco, il a expliqué que les » manifestations » sont constitutionnelles.«
Paul Muhindo et ses collègues ont appelé les mécontents à la prudence et de cesser avec la violence car selon eux, l’ennemi peut profiter pendant ces tensions pour attaquer la ville.
Jonathan KATALIKO