Les organisations de défense des droits de l’homme de la République Démocratique du Congo montent au créneau contre un traitement inhumain et dégradant des victimes de la guerre de six jours, lors d’un sit-in devant la primature à Kinshasa. Ce cri d’alerte est contenu dans une déclaration commune dont une copie est parvenue à KIS24.
« Les victimes des guerres de Kisangani sont en danger à Kinshasa », lit-on en vedette de cette déclaration faite à l’issue des violences qu’ont subi les victimes de la guerre macabre de Kisangani à Kinshasa.
Depuis mercredi 19 avril 2023, environ soixante-dix victimes de guerre venus de Kisangani, ont été violentées, humiliées, tabassées, volées et enlevées par la police nationale congolaise devant la primature puis jetées comme des marchandises dans la nuit au Stade Cardinal Malula, situé en face de la maison communale de Kinshasa sur l’avenue Kabambare où elles se retrouvent actuellement.
Précisons que, ces victimes participaient à une série de sit in qu’elles avaient organisé devant la primature depuis le lundi 17 avril de l’année en cours.
Elles réclament au gouvernement Sama Lukonde 1180000 USD, l’aide du gouvernement en leur faveur dont la première partie a été versée en 2020. En plus, elles se disent aussi concernées par 65 millions de dollars versés par l’Ouganda après le verdict prononcé par la Cour internationale de Justice.
Ces organisations de défense des droits de l’homme dénoncent avec fermeté « ces actes ignobles, selon elles, venant des hautes autorités du pays et encouragent ces victimes de ne jamais baisser les bras et résister pacifiquement face aux intimidations, humiliations, déconsidérations et violences policières jusqu’au rétablissement de leurs droits ».
En dernier lieu, ces organisations de défense des droits de l’homme demandent aux autorités du pays de prendre leurs responsabilités et se saisir répondre aux attentes et inquiétudes des victimes de guerre de Kisangani tout en respectant l’État de droit, proclamé par le Président de la République, Monsieur Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Joël AKANIS