Les morts ne sont pas motrs, ceux qui sont morts ne sont jamais partis. C’est le cas d’Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, le Sphinx de Limete, dont les mérites ne cessent d’être commémorées, le premier du mois de février de chaque année.
Quatre années passées après sa disparition, dans messes ont été organisées ce lundi 1er février dans tous les coins du pays en sa mémoire.
À Kinshasa, l’UDPS/Le peuple a initiée une messe à la cathédrale notre dame d’Afrique dans la commune de Lemba et qui a connu la présence de Martin Fayulu et à Nsele, le président de la république Félix Antoine Tshisekedi à rendu hommage à son père.
À Kisangani, ville de libération et d’exile de plusieurs combattants de la démocratie et d’État de droit, une messe a été également initiée par l’UDPS/Tshopo à la cathédrale notre dame du très saint rosaire rendant ainsi hommage à l’illustre disparu, le héros de la démocratie congolaise.
Si l’on peut citer aujourd’hui Martin Fayulu, Ève Bazaiba, Adolphe Muzito et plusieurs personnalités politiques qui se sont constamment distingués des autres dans l’opposition, Étienne Tshisekedi est et reste l’incarnation, le modèle et le souffle inspirateur pour certains en politique et pour tant d’autres dans le domaine de la lutte pour le droit de l’homme, la défense des textes juridiques régissant le pays et globalement la démocratie.
combat pour la démocratie sous le régime dictatorial du Maréchal Mobutu
En 1980, le régime semble fragilisé après les guerres du Shaba (actuel Katanga), qui ont laissé entrevoir la faiblesse de son armée, et par la gestion déplorable des finances du pays. Quand le président de l’Assemblée nationale, Kalume, meurt, Mobutu nomme à sa place Nzondomio Adokpelingbo au lieu de son remplaçant légal, Tshisekedi. En décembre 1980, Tshisekedi et d’autres parlementaires rédigent une lettre ouverte à Mobutu, la Lettre des 13 parlementaires dans laquelle ils dénoncent la dictature exercée par Mobutu.
En 1982, Tshisekedi participe à la fondation de l’UDPS. À la suite de cela, il est plusieurs fois emprisonné et subit des persécutions, de même que les autres fondateurs du parti, dont certains y trouveront même la mort.(Wikipedia)
Opposant sous Kabila, le fils
En 2003, Tshisekedi refuse d’entrer dans le gouvernement de transition. À la tête de l’UDPS depuis 1997, il est à diverses reprises l’instigateur de manifestations, et à l’origine du boycott, avec peu de succès, du référendum du 18 décembre 2005 sur la constitution d’une Troisième République, puis du boycott des élections de 2006, pourtant considérées comme le scrutin le plus démocratique de l’histoire de la RDC.
Le 23 décembre 2011, à l’issue d’une élection présidentielle marquée par de graves « irrégularités » selon plusieurs organismes locaux et internationaux, Joseph Kabila est proclamé président de la République. Étienne Tshisekedi, qui est arrivé deuxième, revendique la victoire, se proclame président de la République démocratique du Congo et prête serment depuis sa résidence de Limete. À la suite de ce scrutin contesté, Tshisekedi radie du parti les députés élus de l’UDPS qui, malgré l’interdiction, ont siégé au Parlement.
(Wikipedia)
Le combat que mène Martin Fayulu aujourd’hui pour la vérité des urnes, est une inspiration du fondateur de l’UDPS en 2011, qui n’a pas reconnu Joseph Kabila comme président élu des élections du 23 décembre 2011 jusqu’à sa mort.
Ça fait aujourd’hui 4ans qu’Étienne Tshisekedi atteint d’une embolie pulmonaire, mourut le 1er février 2017 et dont le corps fut rapatrié le 30 mai 2019, quatre mois après l’arrivée au pouvoir de son fils Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, actuel chef de l’État.
Gratius WANDJA