À la tête d’une province où tout est « prioritaire », Madeleine NIKOMBA, Gouverneure de la province de la Tshopo, réaffirme sa volonté de donner à cette plus grande entité administrative congolaise un nouveau visage en 2023. Propos extrait dans son message des vœux adressé à la population Tshopolaise en ce début de l’année en cours.
Au pouvoir depuis septembre 2021, Nikomba Sabangu a hérité d’une province pitoyable. Pour joindre les territoires, c’est un calvaire suite à l’état des routes, Kisangani plongée dans le noir, une pénurie en eau potable, hausse des prix du carburant ou des denrées alimentaires, une voirie urbaine défectueuse, une DGRPT a refaire, etc…
« Je ne m’en suis pas plainte et je ne vais pas me plaindre parce-que j’ai été élue avec mon Vice pour relever ces défis », lance-t-elle, bien que ses détracteurs s’en servent pour des désapprobations dans les réseaux sociaux.
Certains analystes avaient indiqué que la durée de son mandat, seize mois, constituait déjà un goulot d’étranglement. Les attentes sont nombreuses, cependant « celà ne peut se faire en 4 mois, même si nous voulons tous que les choses avancent plus vite », estime Nikomba.
2023, les lignes vont bouger
L’impatience est à son comble dans la Tshopo. Si cela est exprimé partout, l’autorité provinciale en est consciente aussi. Officiellement en fonction, elle a entamé une série des réformes.
« Je suis consciente que vos attentes sont énormes », reconnaît-elle, cependant, 2023 sera une année des grands travaux. Nikomba compte continuer son élan de 2022, cette fois beaucoup plus sur le terrain.
« La Tshopo a besoin de beaucoup de réformes, des décisions difficiles, mais courageuses que nous avons prises…sont en train de produire les effets, les agents sont payés régulièrement à tous les niveaux, quelques travaux des routes avancés avant les grands travaux qui seront réalisés en 2023 », dit-elle.
Par ailleurs, dans ses actions, elle prévoit des lobbyings encore plus forts à tous les niveaux pour l’intérêt de sa province. S’agissant des infrastructures routières et énergétiques, les avancées sont significatives depuis quelques semaines.
Pour Nikomba, « Plus la Tshopo sera dynamique, plus elle sera écoutée et respectée au niveau national ».
Une sœur qui parle à ses frères
S’adressant à ses concitoyens, Madeleine Nikomba préfère porter aussi sa casquette d’une sœur qui s’adresse à ses frères. Pour elle, toute la Tshopo constitue une famille qui doit ‘‘être unie, rassemblée et ayant confiance en elle. » Elle qui prône l’hospitalité, elle appelle par ailleurs à une parfaite harmonie d’abord entre les deux institutions provinciales, puis entre Tshopolais.
À l’heure du numérique où les limites sont presque brisées, les interactions dans les réseaux sociaux deviennent parfois antagoniques. À ce sujet, Nikomba interpelle sur l’usage de la parole.
« Faisons l’effort de nous comprendre, évitons de mots blessants, et les attitudes blessantes. Soyons capables de débattre sans nous déchirer, sans nous insulter, sans propager la haine et sans nous désunir », recommande-t-elle.