« Le droit le plus élémentaires que nous avons, c’est le droit de manger. », rappelle le mouvement citoyen Lutte pour le Changement, section de Kisangani (LUCHA) qui appelle à l’action du président Tshisekedi, celle de la primature chapeautée par Sama Lukonde et à l’implication du gouverneur Abibu Sakapela. Ce mouvement citoyen non partisan et non violent s’est, ainsi, exprimé au cours d’un point de presse tenu ce vendredi 22 avril 2022, à la place des Martyrs, en plein centre-ville de Kisangani.
Il était aussi question, pour la LUCHA de dévoiler les résultats de son enquête menée dans un espace de deux semaines dans quelques marchés de Kisangani, notamment au marché central, marché de la 11ième Tshopo et au marché Limanga ya Sé. Cette enquête citoyenne a conduit à une affirmation selon laquelle « les facteurs de la cherté des biens sont exogènes et endogènes ».
Parmi les causes endogènes, la LUCHA affirme que dans la province de la Tshopo, les routes des dessertes agricoles sont devenues pratiquement des pistes. Ceci donne lieu a une « cassure entre les centres de production et le centre de consommation ». Et comme conséquence sur le marché, la rareté des biens. C’est le cas du riz.
Outre les routes dégradées, la structure citoyenne Lutte pour le Changement pointe du doigt la gestion intérimaire de gouverneur Abibu Sakapela. Pour ce mouvement, « pendant cinq mois d’Abibu, il s’est observé une certaine vacuité au sommet de la province ». Et encore, dans son speech, la LUCHA affirme que la province est aussi victime de la gabegie financière. Appuyant son argument sur la rétrocession et la récente dette contractée par le Gouverneur aï, LUCHA s’interroge « ça a servi à réhabiliter ne serait-ce que 140 kilomètres de route ? », et affirme alors que « le peu de ressources a été orienté aussi dans la jouissance déguisée ».
Une bonne politique agricole et des routes en bon état, comme solution
Visiblement, la LUCHA appelle à l’amélioration positive dans le secteur agricole. Constatant la vacuité au sommet de la province, elle soutient que celle-ci « n’a pas favorisé des actions politiques de grande envergure allant dans le sens…surtout de booster le secteur de l’agriculture ».
Et pour mieux stimuler les pratiquants de champs, la LUCHA appelle à des mesures d’encouragement. « le gouvernement provincial doit aussi prendre des mesures incitatives envers les communautés locales engagées dans l’agriculture ».
Et la part de la population ?
Partout à Kisangani, la population vit dans l’inquiétude au regard de l’allure des prix. Cependant pour la LUCHA, il est temps que cette première victime se lève afin de dire »non à la vie chère ».
« Le comble dans tout ça, ce n’est pas l’attitude de nos autorités mais le comble c’est l’attitude de nos citoyens qui développent une sorte de résignation dangereuse. Les gens s’habituent à la misère. Que le rix passe de 500 à 700, les gens restent cakmes. Ce n’est pas normal ! », affirme-t-elle.


Du reste ce mouvement, avec la population, exige du président de la République l’affectation des ressources de l’État dans un plan de réhabilitation des routes ( de desserte agricole, d’intérêt provincial et national). Outre la campagne numérique qui prend déjà une forte mobilisation, LUCHA/Kisangani promet des actions de grande envergure pour inciter à l’action par les décideurs.