La fête de la Saint-Valentin, célébrée chaque le 14 février sous format de l’amour et la romance, s’est malheureusement transformée en une période de harcèlement en ligne pour certains célibataires. À Kisangani, ville accoutumée à ce genre des journées roses, les cas ont été légions, ce mercredi 14 février 2024.
Sur les réseaux sociaux, les photos de couples se sont multipliées, des statuts amoureux dédiés les uns aux autres, mettant en avant la relation de certains avec leur partenaire, et même s’il n’était pas le cas, mais pour se taper du plaisir de la visibilité et la lisibilité. Cependant, cette surexposition peut être difficile à vivre pour ceux qui sont seuls, les poussant parfois à des comportements inappropriés.
Certains célibataires, en proie à la pression sociale et à la solitude ressentie pendant cette période, peuvent se retrouver à poster des photos de personnes qui ne leur appartiennent pas, dans une tentative désespérée de combler un vide affectif. Des messages inappropriés et intrusifs, tels que « ma future femme », « la future mère de mes enfants », peuvent être associés à ces publications, créant ainsi un climat de harcèlement en ligne.
Clara (nom d’emprunt), par exemple, une jeune et fervente dame vivant en RDC précisément à Kisangani, a été confrontée à cette forme de harcèlement lorsque les photos d’elle ont été postées sans son consentement le jour de la Saint-Valentin.
« j’ai été étonnée de voir mes photos circulées que j’étais en couple avec un monsieur tant que je ne l’étais pas, et je le connaissais pas. Il s’est adonné à monter même des vidéos d’amour à mon nom. Ses statuts étaient pleins de ma figure…», témoigne-t-elle, avouant l’avoir une fois bloqué, pour les messages des dragues.
Ce comportement intrusif et irrespectueux est malheureusement courant et peut avoir des conséquences néfastes sur la vie privée et la sécurité des personnes concernées.
Les violences faites aux femmes liées aux technologies de l’information et de la communication (TIC) sont une réalité préoccupante. En effet, les abus en ligne, tels que le vol d’identité, la surveillance, le partage d’informations privées ou les commentaires abusifs/misogynes, représentent des formes de violence spécifiques liées à l’utilisation des nouvelles technologies. Ces comportements doivent être condamnés et combattus pour assurer la sécurité et le respect de chacun sur internet.
En RDC, l’ordonnance-loi n°23/010 portant sur le Code du numérique, promulguée le 13 mars 2023, marque une avancée importante dans la protection des données personnelles et le respect de la vie privée en ligne. Cette réglementation vise à garantir un environnement numérique sûr et respectueux pour tous les utilisateurs.