Des troubles profonds ont émaillé pendant plus d’un jour toute la commune Kabondo, l’une des grandes entités administratives que composent la ville de Kisangani. Panique, effroi, désarroi et finalement morts d’hommes, tout comme dans un film d’horreur, voilà la situation qui a confusément écumé depuis le soir du samedi au soir du dimanche 22 août 2021.
Pendant près de 24heures, la commune de Kabondo a été cible des jeux des tirs et des coups de feu. Un militaire incontrôlé, tueur de sang-froid, tirait à tout bout du monde pour effrayer quiconque voudrait mettre la main sur lui, après son forfait horrible d’assassinat du bailleur de son chef, le « Vieux Benj », très connu du public Boyomais. Le théâtre tragique s’est déroulé sur la 15eme avenue de la commune.
Tout est parti d’une tentative de viol !
Selon plusieurs sources concordantes, une jeune fille d’environ 12 ans a été la cible du bourreau pour la satisfaction de son libido. Interrogée par des journalistes sur place, la fille Feza a avoué le fait.
« (..) Vers le soir, il (bourreau) m’a appelé prendre l’argent pour acheter le riz à manger. Quand je suis entré dans sa maison, il a du coup fermé la porte et m’a ôté le sous-vêtement et lui a tout enlevé comme habit. J’ai crié à mon petit qui a appelé ma mère. Maman est arrivée pour me sauver. (..) » témoigne la jeune fille, s’exprimant en Sawahili, langue répandue à Kabondo.
Comme si cela ne suffisait pas, confus du forfait, le commando incontrôlé qui serait venu de Buta dans une mission de garde du corps de la femme de son chef (un officier d’armée en poste au Bas-Uelé) a pris l’option de laver son honneur entant que porteur d’armes en feu.
Hélas, sa première chair crue à dévorer fut le père de la fille en voie d’abus sexuel. « Le papa venait du deuil de notre tante. Du coup, il a commencé à gronder sur le soldat qui n’a pas aussi hésité à lui loger une balle dans les côtes. Et le militaire a lancé plusieurs coups de feu qui nous a dispersé par la suite. » ajoute la fille Feza.
« Quand Papa est tombé, j’ai tenté lui secondé. Suspens, des coups de balles s’en suivent. J’ai pris mes enfants pour prendre tangente. Le militaire Kiza s’est enfermé dans la maison avec la dépouille du pauvre Benjamin. Personne ne pouvait plus accéder à la maison. » poursuit la maman de Feza, désormais veuve.
24h, l’armée et la population mises à genoux !
Informée de la terrible forfaiture, la police et quelques agents de renseignements sont arrivés sur le lieu du drame. Difficile d’attendre la parcelle suite au tueur de sang-froid bien installé qui tire sur tout ce qui bouge de mouvement suspect. Les agents de sécurité ont étés mis à genoux ne sachant des stratégies d’arrestation du bourreau.
La soirée du samedi au dimanche sera lugubre. Tout est noir. Malgré des gaz lacrymogènes jetés ça et là dans la zone rouge, le commando, bourré d’expertises militaires de combats, n’a pas cédé à toutes intimidations ni sollicitations.
Au lendemain, c’est un dimanche fatidique, épris d’émoi et de tristesse. Le destin s’est arrêté. Après une longue nuit cauchemardesque, la population environnante essuie une journée d’épouvante débordée des coups de sommation ciblés. Hélas, les morts se comptent l’un à l’autre.
L’armée lance des assauts répétés mais en vain. Lors de ses assauts stratégiques, un militaire gradé capitaine trouve la mort. « Le bourreau est armé jusqu’aux dents. On va assister à un hécatombe avant qu’il soit neutralisé. » insistent les agents de l’ordre. Et d’indiquer: « il suffit de s’approcher de la parcelle. Et tu es sur son chemin. »
Le commando va résisté toute une journée. L’armée, la police et la population mises à la cadence. « Mais il faut éviter le pire. L’armée le fera vaille que vaille. » dit à Kis24.info un officier des unités aériennes.
Pendant la journée, l’on enregistre au moins 3 morts dont un vaillant militaire, un agent de sécurité et un jeune homme qui a succombé de ses blessures dépêché à l’hôpital cinquantenaire.
Le tueur de sang-froid finalement neutralisé
Kiza c’est son nom. Il devra écrire une histoire drôle dans les annales de la commune Kabondo. L’homme qui a su inutilement gaspillé les munitions des guerres dans une paisible ville. Il sera finalement abattu tel un lion vorace. Il laisse des traces inoubliables à l’avenue 15eme de Kabondo.
Mise en épreuve, l’armée n’a pas cessé de multiplier les stratégies symétriques. Il a fallu même engager des chiens de chasse et des armes lourdes pour neutraliser l’homme fort de la journée du 22 août à Kisangani. Vers 21h, ces sont les champs de gloire chantés sur le long du boulevard de Kabondo à l’honneur des forces loyalistes.
Selon nos sources, l’homme en sous-location a été abattu par une roquette lancée dans la chambre où il était. Moins résistant cette fois à la puissance du feu, l’incontrôlé a voulu s’éclipser en tirant partout, mais en vain. Il sera jumelé par ses compères d’armes qui lui ont logé des balles dans la tête et il est mort. Du coup, la paix et le calme systémique sont revenus sur le lieu.
Malgré la longueur de la nuit, le soleil a fini par apparaître. Mais il ne faut s’empresser aux éloges. Cette situation exécrable donne sûrement des leçons à l’armée et aux autorités compétentes.