Dans un atelier de réflexion pour la clôture des activités de mois de la femme, tenu ce 06 avril 2024, les femmes sourdes ont été appelées à entreprendre et à revendiquer leurs droits pour leur autonomisation.

Ces femmes, une quarantaine, se sont réunies sur invitation de l’association « Voix de Femmes Sourdes ». Des orateurs, tour à tour, ont abordé le thème : « investir en faveur des femmes sourdes pour leur autonomisation ». Ces assises ont eu comme but « plaidoyer en faveur de femmes sourdes, afin de sensibiliser la population aux problèmes de ces dernières.»
Sarah Pelieng, coordinatrice de l’ONG Voix des Femmes Sourdes, a, pendant son intervention, abordé le sous-thème : « Passer à une économie verte et une société de soins ». À en croire son constat malheureux, « la femme sourde n’est initiée aux questions de l’environnement et du développement durable. ». Voilà pourquoi, Mme Pelieng a proposé des actions stratégiques, permettant à la femme Sourde de participer aux question de l’environnement et du développement durable : sensibilisation, formation, accès à l’information, mentorat et partenariat inclusif.

Willy LIPASO, expert en entrepreneuriat et insertion professionnelle , développement personnel et leadership, a développé la notion de l’entrepreneuriat et de la formation professionnelle comme solution tangible pour l’autonomisation de la femme sourde sur le plan économique.
En mettant en place un mécanisme pouvant les accompagner dans l’entrepreneuriat et aussi la formation professionnelle, je me suis dit, ce sont des solutions à exécuter pour accompagner cette catégorie de personnes à pouvoir s’insérer professionnellement et s’épanouir sur le plan économique », a affirmé cet intervenant.
Il était question également, dans cet atelier de réflexion, de faire mention sur la protection et la promotion des droits des femmes sourdes. « Elles ont un problème d’accès à l’information et d’accès aux ressources financières, éducatives et elles sont discriminées », a expliqué Jedidia Mabela, activiste de droits de l’homme, dans son intervention.

« Il faut dire les femmes sourdes, de manière spécifique, elles sont marginalisées, et beaucoup de leurs droits sont foulés au pied à cause de l’ignorance de leurs droits par elles-mêmes. Beaucoup de femmes sourdes ne savent pas quels sont leurs droits, comment les revendiquer et comment jouir même de ces droits », a enseigné cet activiste de droits humains devant les femmes sourdes.
Jedidia MABELA, a, à son tour, recommandé aux autorités de travailler sur l’inclusion de sourds en termes d’accès à l’information. Et aussi sur la représentation de femmes sourdes au sein dans institutions.
L’atelier de ce jour a été appuyé financièrement par les fondations Batonga et Nos voix comptent. À Kisangani, les sourds ont été impliqués activement, pour la première fois, dans le processus électoral, grâce à l’AJDDH. Certains d’entre eux se sont présentés comme candidats à la députation provinciale.