Chaque 12 Juin, le monde entier célèbre la journée mondiale contre le travail des enfants.
Cette journée a pour but de promouvoir des actions de prévention et de sensibiliser sur la règlementation en vigueur pour lutter contre le travail des enfants et mieux protéger les victimes.
L’organisation internationale de travail, en prônant la justice sociale pour tous, insiste sur l’élimination de travail des enfants. Selon cet organe :
» L’abolition de travail des enfants est une pierre angulaire de l’aspiration à la justice sociale, selon laquelle chaque travailleur peut librement revendiquer, à égalité des chance et de traitement, sa juste part de la richesse, qu’il a contribué à générer ».
Les enfant-parents, une réalité à Kisangani ?
L’existence des enfant-parents est clairement visible à Kisangani. Ces enfants font entre autres : La vente de l’eau, beignets, jus, accessoires de téléphone ; d’autres vendent de chikwange et de liboke et beaucoup d’autres sont devenus des assistants sociaux des personnes vivant avec handicap ( aveugles, etc ), errant dans les rues et marchés de la ville pour solliciter de l’aide. L’on retrouve également des jeunes garçons qui font le lavage des véhicules et motos dans plusieurs lieux publics; d’autres encore sont des aide-cuisiniers dans des restaurants de basse classe, communément appelés « Malewa« .
Pourquoi cette auto-prise en charge « précoce « ?

Les réponses sont diverses et dépendent des réalités auxquelles sont confrontées les enfants.
Au micro de KIS24, Serge et Paul donnent ici leurs raisons :
Serge, âgé de 16 ans devenu laveur des véhicules au campus central de l’université de Kisangani avoue que :
« Je suis devenu laveur des véhicules pour subvenir à mes besoins. Mes parents n’ont pas de moyens pour me scolariser comme mes amis ».
Quant à Paul, à peine 14 ans, vendeur de l’eau pure :
» Je vends de l’eau pour me prendre en charge. Ma mère n’a pas assez de moyens pour m’acheter ce dont j’ai besoin, c’est pourquoi je suis obligé de faire quelque chose afin de me trouver les vêtements, chaussures et autres. »
Les conditions socio-économiques de plusieurs familles ont rendu prématurément plusieurs enfants responsables d’eux-mêmes. Ceci étouffe leurs rêves de vie.
» J’ai toujours souhaité devenir Avocat et porter la toge noire, mais avec ce travail je ne sais pas si mon rêve se réaliserait » a déclaré Serge, laveur des véhicules au campus central de l’UNIKIS.
Signalons que, cette journée est passée inaperçue à Kisangani. Le Coordonnateur de parlement des enfants et jeunes, Fabrice DEBON, dit plutôt être préoccupé pour la préparation de la journée du 16 juin, journée des enfants africains.