Congolese Youth Biodiversity Network (CYBN), en collaboration avec le Ministère de l’Environnement et Développement Durable, a démarré ce mardi 06 février 2024 avec la sensibilisation du public sur le cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montreal. Plusieurs leaders, représentant leurs différentes structures, se réunissent à la Faculté des Sciences de l’Université Kisangani, pour cet effet.
Il s’agit d’un atelier de 3 jours, soit du mardi au jeudi, avec les interventions de plusieurs experts en matière de biodiversité. Des discussions profitables à la RDC, partie prenante de la convention sur la biodiversité. Le pays a donc des engagements qui sont minutieusement évalués pendant cette sensibilisation.
« Des progrès ont été réalisés en rapport avec les différents objectifs de la Convention sur la Biodiversité », a constaté Monsieur Nicky Kingunia, point focal de la Convention sur la Diversité Biologique. « Depuis que nous avons ratifié la convention, il y a plusieurs lois qui ont été élaborées après et ont pris en compte des aspects sur la biodiversité » a-t-il confié, ensuite.
Autres progrès : amélioration de la gestion des aires protégées, le territoire congolais compte 13 % des aires protégées sur les 17 visés, élaboration des mesures d’application de l’APA (Accès et partages des avantages liés à l’utilisation des ressources génétiques et des connaissances traditionnelles et associées ), Bio-sécurité, le cadre national de la Bio-sécurité, etc.
Le cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montreal a été adopté en 2020. Il a pour mission « la pleine réalisation de trois objectifs de la Convention sur la Diversité Biologique, d’une manière équilibrée. »
À en croire Alain Mukiranya, ce cadre souffre de vulgarisation auprès des communautés locales. Et c’est l’État Congolais qui en essuie des conséquences.
« celà ramene à nul les efforts qui sont fournis par le gouvernement » et pense-t-il, qu’il faut communiquer au public le contenu du cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montreal. « Beaucoup ne sont pas au courant et continue à faire ce qui est interdit. » Avec ces propos, Alain Mukiranya dénonce des pratiques qui favorisent la perte de la biodiversité.
En RDC, la pauvreté ronge gravement la population. Celle-ci, surtout en milieu rurale, vit de l’exploitation des forêts, de la chasse ou de la pêche. Des éléments qui figurent parmi les menaces directes de la biodiversité. Il existe une façon pour y remédier.
Que la population prenne conscience pour exploiter la biodiversité de façon durable. Utiliser sans épuiser pour que les générations futures puissent en bénéficier. » a souligné Nicky Kingunia.
Rappelons que le CYBN est le chapitre Congolais du réseau mondial des jeunes pour la Biodiversité (Global Youth Biodiversity Network). Pour cette série d’atelier, le centre de surveillance pour les biodiversité (CSB) sert des cadres.