À Kisangani, des jeunes, au nom de la population de la Tshopo, demandent à la Cour d’Appel de « rendre justice selon la volonté du peuple comme exprimé dans les urnes et proclamé provisoirement par la CENI ». Ils l’ont fait savoir dans un mémorandum déposé ce lundi 18 mars 2024 à la Cour d’Appel et au Gouvernorat de province.
En clair, ils s’opposent à la tentative d’invalidation des députés provinciaux proclamés par la CENI. À en croire les messages exhibés, il y aurait certains candidats malheureux à la députation nationale qui, par des manœuvres frauduleuses, orchestrent le remplacement de certains élus.
« Monsieur le Premier Président, la paix et le développement de cette province est entre vos mains par la justice au profit du peuple » ont-ils écrit dans leur mémorandum.
Ces mêmes politiciens, dont certains candidats malheureux à la récente députation nationale, disent les manifestants, veulent désorienter le 1er Président de la Cour d’appel de son travail. Pour eux, les 27 élus provinciaux proclamés par la CENI, sont les vrais élus et la justice devrait donc les valider.
Ils ont également manifesté leur soutien au 1er Président de la Cour d’Appel. Dans leur mémorandum, ils demandent aussi au Président de la République de protéger le 1er Président et tous ses collaborateurs de toute manipulation, trafic d’influence, venant de qui que ce soit.
Bien plus du soutien, ils ont déclaré leur confiance aux agents de la justice qui traitent les contentieux électoraux. « Nous croyons fermement à votre compétence prouvée par plusieurs expériences avérées qui permettent au pays de vous renouveler la confiance afin de servir son peuple » ont-ils dit.
Les manifestants s’estiment meurtris par la misère dramatique et humiliante. Ils décident de fermer les oreilles à certains politiciens qu’ils considèrent « ennemis de la Tshopo ». Ils ont promis, au nom de la population de toutes les entités de la Tshopo, d’être reconnaissants au 1er Président de la Cour d’Appel, si ce dernier maintient les élus proclamés provisoirement vainqueurs par la CENI.
La Cour d’Appel va prononcer son verdict dans les 48 heures qui viennent. À la députation nationale, deux élus de la Tshopo ont été invalidés par la Cour Constitutionnelle. Plusieurs langues ont dénoncé une injustice à réparer, car ils estiment que les vrais élus ont été écartés par la haute cour de la justice.