Exécutant le projet sur « la promotion de l’entrepreneuriat féminin » dans la Tshopo, dans le cadre du programme « Voix et Leadership des Femmes », une initiative financée par les affaires mondiales Canada et mise en œuvre par le Centre Carter, le Réseau des juristes engagés dans la lutte contre les VBG (RJELVG) vient de former près de 180 femmes et jeunes filles dans trois communes de Kisangani sur notamment l’éducation financière et l’importance de l’épargne.
Cette série des formations se sont déroulées du 8 au 9 avril au centre la grâce dans la commune Kabondo, du 15 au 16 avril au centre SAIO dans la commune Tshopo et du 21 au 22 avril 2022 au centre nouvelle vie dans la commune Lubunga. Au cours de ces ateliers, les formateurs ont essentiellement axé leurs réflexions sur la création et gestion des activités génératrices des revenus (AGR), sur la gestion financière, l’importance de l’épargne enfin de préparer à l’entrepreneuriat et à promouvoir leur autonomisation économique et éliminer la pauvreté.
Selon Me Rachel Kabamba, coordonnatrice de l’ONG RJELVG, à l’issue de ces différentes formations, les participantes ont acquis des nouvelles connaissances générales sur la bonne manière d’entreprendre les AGR et la commercialisation des produits qui en sont issus. « Dans la gestion budgétaire par exemple, les femmes et filles formées sont aujourd’hui capables d’élaborer des budgets qui prennent en compte ses revenus, ses dépenses et ses objectifs financiers, elles les surveillent et les respectent », a-t-elle expliqué.
D’après Me Kabamba, leurs cibles ont tout de même acquis des connaissances sur comment contracter des crédits. C’est pour des investissements productifs, dans les limites de ses capacités de remboursements, à des conditions avantageuses et le remboursement dans le respect des clauses contractuelles.
De leurs côtés, les participantes ont émis leurs sentiments de gratitude pour ces nouvelles connaissances leurs transmises par l’ONG RJELVG. Elles se sont dites désormais engagées pour leur autonomisation financière.
La visée de cette série de formations était notamment de permettre à ces femmes et filles de la ville de Kisangani ainsi qu’à toute la communauté d’acquérir des connaissances, des compétences et attitudes nécessaires pour une meilleure gestion de leurs revenus avec pour finalité de contribuer à l’accélération de la croissance d’autonomisation économique et à la rédaction de la pauvreté.
À Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, l’une des causes principales de la pauvreté, l’endettement et le surendettement est l’absence d’une culture financière de base dans les chefs de la population. Une enquête révèle que plus de 85 % ignorent les logiques de fonctionnement des services financiers. Elles éprouvent également des difficultés à élaborer un budget personnel et peinent à réaliser une épargne. Cette même étude démontre qu’avec un budget constamment déséquilibré, les populations finissent par perdre l’équilibre financier et social.