Troisième ville historique, politique et économique de la République Démocratique du Congo, Kisangani a, depuis quelques années, perdu son élan de développement. Tout tourne presqu’en rond. À fin de ses vacances parlementaires, le député national Abraham Boliki Bokota qui s’est mis au parfum des réalités profondes de sa circonscription électorale, se dit choqué par le redressement de cette ville et la souffrance que vit la population.
« Kisangani est aujourd’hui dans une jungle », a-t-il regretté, dans une interview exclusive accordée mercredi 16 mars 2022 à Kis24.info, une occasion pour lui de retracer les réalités qu’il a vécu auprès de sa base.
Dans la foulée, l’élu de Kisangani et haut cadre du parti congrès national congolais (CNC) de Pius Mwabilu Mbayo, s’est appesanti sur le banditisme urbain. Selon le pasteur, le problème de l’électricité est devenu très inquiétant depuis plusieurs mois. Cette situation plonge la ville de Kisangani dans une insécurité sans nom.
« Partout de là où je suis passé, la population m’a laissé attendre des situations inquiétantes. Pas d’électricité, montée de l’insécurité voire de la criminalité urbaine, tout ça parce qu’aussi la ville est dans le noir. Par exemple au Quartier Pumuzika, Bobokoli, et ailleurs. Ils n’ont jamais vu le courant », a fait savoir Boliki.
Selon lui, « Tant qu’il n’y aura pas un nouveau barrage, Kisangani va tourner en rond », a-t-il estimé, tout en promettant de ne ménager ses efforts au niveau de Kinshasa pour qu’il y ait la solution. D’ailleurs, a-t-il révélé, le caucus des députés nationaux de la Tshopo a déjà démontré noir sur blanc au gouvernement qu’il ne s’est pas soucié de cette question.
« Le social de la ville n’intéresse pas le pays. Aucune solution envisagée, c’est déplorable. Sans le courant il n’y a pas de développement », a-t-il tapé d’un poing sur la table.
En outre, l’honorable Abraham Boliki Bokota s’est penché sur le délabrement très avancé des infrastructures routières. Dénonçant la nonchalance mieux l’indifférence des autorités à tous les niveaux, il a mis tout le monde devant ses responsabilités. « Pas de route. Il y a des nids de poules partout. Que le gouvernement provincial s’y attèle et que toute autorité compétente mette la main dans la poche », a-t-il interpellé.
Papa social, comme lui appelle affectueusement sa base, n’est resté sans mot face aux conditions carcérales de la prison centrale de Kisangani. Il a fermement déploré les conditions sociales inhumaines observées dans cette maison pénitentiaire qui, selon lui, est confrontée à des fortes épidémies suite au manque d’hygiène et une promiscuité inquiétante.
Dans cette perspective, Abraham Boliki Bokota a, dressant le profil d’un Gouverneur capable de relever ces défis, estimé qu’aujourd’hui la province de la Tshopo n’aura besoin que d’un Gouverneur qui « porte la chemise et non la veste ».
Il sied de rappeler que lors de son séjour, le député national Abraham Boliki Bokota a vivement communié avec sa base. Dans l’actif de sa fondation, l’homme du social a fait beaucoup d’actions à l’endroit de la population de Kisangani et ses environs.
Un commentaire
C’est une bonne chose félicitations courage.