À l’occasion de la commémoration de la journée internationale de la paix en RDC, le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) section de Kisangani a déposé, ce mercredi 21 septembre 2022, sur la table de l’exécutif provincial de la Tshopo, une lettre adressée au gouvernement congolais.
Pour cette structure pro-démocratie, commémorer cette solennité, c’est cracher sur les morts quand on sait que les massacres à grande échelle qui se commettent dans l’Est de la RDC particulièrement dans les régions de Beni, Ituri, Rutshuru, les conflits Teke-Yaka à Kwamouth et la prise de la cité de Bunagana par les terroristes Rwandais du M23 sous l’œil jugé impuissant du gouvernement d’une part et d’autre part de la communauté internationale à travers la MONUSCo, venue en principe appuyer l’état congolais à mettre un terme à ces actes de barbaries humaines et à ces cas de déstabilisation territoriale du pays.
Depuis une décennie, la LUCHA dit s’être montrée « très préoccupée » par ces massacres et par ces cycles d’impunité entretenus à la fois par l’état congolais et la communauté internationale.

Dans cette même logique, « la LUCHA est consternée et choquée d’entendre les propos graves tenus par le secrétaire général des Nations-Unies, monsieur ANTONIO GOUTERES, le dimanche 18 septembre sur les antennes de RFI/France 24 à propos de violences qui marquent la partie Est du pays. Cette région connaît la présence des contingents de la MONUSCO qui observent aisément comment les massacres et autres crimes graves se commettent sans qu’ils ne fassent la moindre intervention pour à la fois éradiquer ces groupes armés auteurs de ces violences et protéger les populations civiles comme le mentionne leur mandat », lit-on dans cette correspondance parvenue à Kis24.info
« Notre mouvement profite de cette occasion pour rappeler au peuple congolais et à la communauté internationale que les horreurs que nous subissons doivent cesser, que notre dignité et notre humanité doivent être restaurées. C’est depuis 2014 que des carnages ont commencé dans les régions de Beni et de l’Ituri et qui continuent à se perpétuer dans les zones investies aussi par la MONUSCO. C’est en définitive, ce qui est devenu le vécu quotidien de la population vivant dans ces régions », ajoute la même correspondance signée par le militant Gentil Sefu.

Face à un tableau sombre dressé, la LUCHA section de Kisangani :
- Reste préoccupée par la trêve observée depuis un certain temps sur tous les fronts, la quelle trêve profite seulement à l’ennemi pour lui permettre de se réorganiser et d’attaquer éventuellement les positions des militaires FARDC ;
- Demande le rétablissement de la paix à Kwamouth et demande les populations
Teke-Yaka à cesser avec ce conflit et de cohabiter en tant que frères et sœurs; - Exige immédiatement le retrait total et effectif des éléments de la MONUSO et leur demande par ailleurs d’aller servir sous d’autres cieux plutôt qu’en RDC,
- Demande au parlement d’allouer un budget significatif aux forces armées au cours de cette session parlementaire consacrée à l’adoption du budget national. Il est justice si les députés réduisent sensiblement leurs rémunérations (21.000$ par mois) pour permettre d’investir dans l’achat des munitions et équipements militaires pour l’armée congolaise;
- Demande aux vaillants militaires et aux FARDC d’abandonner ses mécanismes de riposte et de ne prioriser que les attaques sans relâche pour défaire définitivement l’ennemi;
- Demande au commandement des FARDC de relancer les opérations militaires hautement planifiées pour mettre fin à cette menace des terroristes du M23.