En marge de la journée mondiale de l’enfance célébrée chaque le 20 novembre, les enfants et adolescents de la province de la Tshopo sont sortis d’un silence cuisant face à l’environnement insalubre et aux conséquences dramatiques des changements climatiques qui se font sentir sur l’échelle planétaire, à des degrés différents.
Représentés par les enfants reporters de Kisangani, sous l’encadrement de l’organisation GAJ-Reporter, ceux-ci, ont, dans une déclaration faite à la presse ce vendredi 20 novembre 2020, salué les efforts des nations du monde et en particulier la RDC, pour des avancées significatives enregistrées en matière de la promotion , la protection et la participation des enfants.
Cependant, notent-ils, quelques écarts se font observer :
- le faible accès à l’éducation des qualités pour tous les enfants
- l’environnement insalubre qui favorise la propagation des maladies
- l’exploitation économique des enfants qui compromet leur épanouissement
- l’accès aux services de santé très limité pour les enfants
- le travail des enfants dans les mines continue à freiner le développement des enfants
- les violences et abus sexuels perpétrés sur les enfants et bien d’autres…
Dans cette même déclaration, les filles et fils de la Tshopo font remarquer des conséquences dramatiques des changements climatiques. Elles sont notamment : les tempêtes, la sécheresse et autres , qui n’ont jamais été aussi fréquents.
Les efforts des Nations-Unies exprimant le souci de contribuer à l’amélioration de la situation du monde consentis , centralisés à travers les objectifs de développement durable, nous impliquent également, nous , enfants et adolescents de la Tshopo. » lit-on dans la déclaration.
Ainsi, à ce jour du 20 novembre 2020, les enfants de la Tshopo interpellent le monde entier à protéger l’environnement à travers les actions simples telles que :
- éviter de détruire les arbres
- planter les arbres
- bien gérer les déchets
- assainir nos milieux de vie, etc
La République démocratique du Congo célèbre cette journée sous le thème : « Je suis adolescent, je m’engage avec ma communauté à préserver l’environnement de la RDC. »
Cette thématique sera exploitée pour permettre aux enfants de contribuer à la gestion des ressources naturelles et de contribuer à la protection de l’environnement et de l’écosystème.

Contexte lié à la pandémie de covid-19
La pandémie de covid-19 continue sans désemparer à écumer négativement le monde entier. Cette crise sanitaire n’épargne quiconque, elle fait titiller les enfants du monde.
Les enfants et les adolescents représentent une personne infectée par le virus de la COVID-19 sur neuf, d’après une nouvelle analyse publiée le 19 novembre 2020 à l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance.
Dans ce nouveau Rapport, l’ UNICEF alerte sur les conséquences graves et de plus en plus nombreuses de la pandémie de COVID-19 pour les enfants, alors que celle-ci va entrer dans sa deuxième année.
Depuis le début de la pandémie de COVID-19, l’idée selon laquelle les enfants ne sont quasiment pas touchés par la maladie s’est répandue. Rien n’est moins vrai », affirme Henrietta Fore, directrice générale d’UNICEF.
Elle indique que « les enfants peuvent tomber malades et transmettre le virus, mais cela ne constitue que la partie émergée de l’iceberg. La perturbation des services essentiels et le bond du taux de pauvreté sont les principales menaces qui pèsent sur les enfants. Plus la crise se prolonge, plus les conséquences sur l’éducation, la santé, la nutrition et le bien-être des enfants seront graves. C’est l’avenir de toute une génération qui est menacé. »
En rappel, la journée internationale des droits de l’enfant est la date de l’adoption de la Convention internationale des droits de l’enfant, le 20 novembre 1989, par la résolution 44/25 de l’Assemblée générale des Nations unies.
Serge Sindani