En collaboration avec l’Alliance Française de Kisangani, la Fondation Madeleine Nikomba, attendue MANIK, a, mercredi 09 mars 2022, réuni des centaines de femmes issues des différentes communes de la ville, afin de leurs prôner la restauration de l’écosystème pour un avenir durable dans la province de la Tshopo, entourée d’une immense forêt non protégée.
Cette conférence, tenue à l’Afrakis, a eu lieu dans le cadre de la journée internationale de la femme, célébrée le 08 mars, journée dédiée aux droits de la femme du monde. Devant les participantes et les participants genrés, au moins trois orateurs ont, tour à tour, illustré les conséquences négatives et positives, de l’implication de la femme dans la protection de l’environnement.
Intervenant quant à ce, Maître Katsuva Kyalenga, a, avec insistance, interpellé les femmes sur leur efficacité dans la destruction, par action ou par inaction, de la nature. « On a beaucoup plus parlé avec les femmes sur le maintien d’un environnement sain qui est en train de se détériorer », a-t-elle confié.
À en croire ses propos, la femme se caractérise, ce dernier temps, par la mauvaise gestion des déchets non biodégradables. Ses illustrations, venues directement de la vie quotidienne, ont suffisamment prouvé que l’une des thérapies de la bonne gestion des déchets, c’est la conscience des femmes.
Cependant, la femme n’y arrivera pas toute seule, croit-elle. Dans son speech, elle a également dénoncé l’implication, d’ailleurs en grande partie, des industries productrices des sachets, par exemple. Elle a appelé à des mesures disciplinaires pour espérer aux solutions durables.
« Allez dans des moyens de surtaxés des entreprises qui produisent ces sachets. Ils suffit de les surtaxés, elles vont se transformer en entreprise de recyclage », a-t-elle expliqué.
Dans la foulée , il a été reconnu à la femme la place de la première éducatrice de la société. Ce statut, selon l’autre intervenante, Madame Carole Shota, ingénieure en aménagement des échos systèmes et conservation de la biodiversité, peut servir de force pour le redressement de la société. Appuyant son idée, elle s’est référée à la célèbre citation « éduquer une femme, c’est éduquer toute la nation ».
Dans son exposé, elle s’est principalement focalisée sur l’entrepreneuriat féminin comme une contribution à l’atteinte des Objectifs du Développement Durable (ODD). Elle a, ainsi, montré de quelle façon les populations d’ailleurs ont su transformer les déchets plastiques ou caoutchoucs en des fleurs, pour des salons présentables.
« Nous avons suggéré aux mamans de prendre le courage de se lancer, de commencer avec les ressources disponibles qu’elles ont dans leurs premiers bureaux qui est la cuisine. Des ressources qu’elles ont déjà sans trop d’efforts afin de se lancer dans l’entrepreneuriat féminin afin d’atteindre le développement durable », a dit cette brave femme.
Outre ces deux intervenantes, le Docteur Lady Yangotikala a, à son tour, outillé les participantes sur la promotion de l’autonomisation de la femme et de la jeune fille ainsi que de l’égalité de sexe dans le contexte de la lutte contre le changement climatique et de réduction des risques catastrophiques.
Il sied de noter que dans la salle, le feedback a été vif, au vu de la pertinence des interventions des orateurs. Des recommandations ont été formulées. Des demandes ont été soumises. En bon partenaire de la population, la fondation MANIK, chapeautée par la sénatrice Madeleine Nikomba, a promis passer aux actions concrètes.
« Nous avons suivi avec assiduité toutes les remarques, les recommandations et les suggestions des participantes. Sur le champ, nous nous sommes mis à informer et c’est la sénatrice Madeleine Nikomba qui a donné, en 2019, un go à ces activités de femmes, sur la fabrication de pavés avec les pneus (…) », a confié Gauthier Lemba, coordonnateur de MANIK.