Dans une interview accordée à Kis24.info, le Professeur Otemikongo Mandefu a scripté la récente composition du gouvernement SAMA LUKONDE, sortie il ya quelques jours.
Dans ce gouvernement, l’histoire rebondit. la Tshopo, la province la plus grande du pays, se retrouve parmi les moins représentées. Une place, Ève BAZAIBA, Vice-premier Ministre en charge de l’environnement.
»Nous le constatons, la province de la Tshopo qui est la plus étendue du pays, après le découpage opéré par la constitution de 2006, est comme toujours très mal lotis dans ce gouvernement. » remarque-t-il.
D’après ce politologue de renom, la représentativité de la Tshopo, dans ce gouvernement, est une injustice. Il a basé son argumentation sur la comparaison entre la Tshopo et certaines provinces qui sont majoritairement représentées.
»Dans un gouvernement composé de 57 membres, la Tshopo est représentée par un seul membre. Alors que d’après ce qu’on est en train d’apprendre, d’autres provinces sont largement bien servies…il s’agit des situations d’injustice qui peuvent frustrer certaines provinces. » a-t-il signifié.
À en croire ces propos, la composition du gouvernement manque d’équilibre dans les provinces. Vu que la représentation parfaite est difficile, » il faudrait veiller aux équilibres, éviter des grandes disparités entre les provinces. » Telle est sa suggestion.
»Et pourtant la constitution elle-même consacre les principes de la représentativité provinciale dans le composition du gouvernement. Il ne s’agit d’une représentativité parfaite, c’est difficile… » s’est-il exprimé.
Radieux ou non ? Notre interlocuteur garde sa peau de politologue en ces mots.
» Il ne m’appartient pas d’être satisfait ou de ne pas être satisfait. »
Les carottes sont déjà cuites. Cependant, la correction à cette question ne se justifie pas par la compétence des citoyens car selon lui » la compétence est une denrée qui est bien repartie dans toutes les provinces. »
À chaque fois que la question de la représentativité des provinces au gouvernement national suscite des réactions, la réponse fournie a toujours été : »les membres qui ont été désignés sont des Congolais et que l’unique institution dans laquelle il faudrait servir la nation, ce n’est pas le gouvernement. »
Mais pour cet auteur de plusieurs ouvrages »On pourra corriger cette reponse paresseuse. »
Voilà pourquoi :
»En amont, lorsqu’il y a des telles transactions [composition d’un nouveau gouvernement], il faudra veuiller à ces équilibres. » a-t-il indiqué.
Par ailleurs, » Chaque fois lorsqu’il y a de provinces qui sont carrément oubliées comme c’est fut le cas dans le gouvernement passé, ou bien lorsqu’il ya de province sur représentées au nom de quelle mérite ; ça ne peut que créer des frustrations. »
En interrogeant l’histoire, la Tshopo a toujours été médiocrement représentée dans les différents gouvernements. La monographie du MRAC consacrée à la Tshopo confirme cette assertion entre les 507 et 508 pages. Sous l’heure Kabila le père et le fils, l’actuel plus vaste province de la RDC peine à se retrouver dans le gouvernement. Le cas sous Kabila le père certifie que Anastasie Moleko Moliwa et Norbert Likulia Bolongo sont les 2 personnalités de la Tshopo qui sont apparus rarement dans le gouvernement.
DavidGaston MUKENDI