Des élèves ont été mis à l’extérieur, jetés à la merci du soleil, ensuite les pupitres, puis les effets de la direction scolaire. Une crainte visible et des pleurs aux yeux chez les petits enfants, élèves de leur état.
Des greffiers, sur ordre du tribunal de Grande Instance, en compagnie de la police, ont délogé, ce mercredi 07 décembre, l’école Kisangani International Bilingual School, à quelques mètres du marché central.
Tout est parti d’un jugement prononcé en défaveur de M. Augustin Bofaka, promoteur de la dite école. Selon des sources proches de ce dernier, ce dossier ne date pas d’aujourd’hui.
« Le procès dont le verdict vient de tomber est à son cinquième raund. Les autres fois, c’est M. Augustin Bofaka qui gagnait. Hélas, cette fois-ci, M. Jean Marie Begoy gagne avec le duplicata d’un certificat d’enregistrement lui délivré à 2018 alors que M. Augustin Bofaka a un certificat d’enregistrement de 1994 annulant celui de 1950 », explique un parent sous couvert d’anonymat.
Se confiant à KIS24, le vice-président du comité des parents de cette école, M. Ambena regrette qu’on sacrifie l’encadrement des enfants.
« Même si la justice donnait raison à qui que ce soit, mais elle ne peut pas interrompre le programme des cours et surtout les élèves sont en train de passer les examens », s’est-il plaît.
Avant d’ajouter : « nous demandons qu’on puisse ouvrir les portes pour que les élèves étudient et attendre la fin de l’année scolaire pour que la justice continue son processus », exhorte-t-il.
Saisie par les parents des élèves, le Maire de la ville Jean Louis Alaso est descendu sur le lieu pour constater de ses yeux ce déguerpissement.
Tout en respectant l’indépendance de la justice, Jean Louis Alaso demande aux parents d’être calmes.
« Ce qui nous est mal, c’est de voir une centaine d’enfants doivent être mis à la rue et il ne savent pas où aller étudier. Nous demandons aux parents d’être calme, l’État congolais ne va pas abandonner ces enfants. Nous ferons rapport à qui de droit et une solution sera trouvée », a-t-il rassuré.
Pendant ce temps, les portes de l’école restent fermées et les bancs jetés en pleine rue.
Par ailleurs, KIS24 attend avoir la version du TGI pour éclaircir le dossier.
À suivre !
2 commentaires
Vraiment 👌
Malgré le verdict, on devrait assoupir la situation jusqu’à la fin de l’année scolaire 2021-2022.