La Cour d’Appel a examiné, le jeudi 4 avril, le recours de Sylvain Alongo contestant l’invalidation provisoire de sa candidature au poste de Gouverneur. L’arrêt est incessamment attendu, cependant, le camp Alongo s’attend à la réhabilitation.
Le colistier du Candidat rejeté, Monsieur Osondja Jean-Claude, appartiendrait encore à l’AFDC-A, parti ayant aligné un autre candidat. S’il faut croire à cette affirmation, l’article 15 s’applique, car un même regroupement politique ou parti ne peut pas présenter deux candidats.
Devant la composition et les caméras des Boyomais, la partie Alongo a prouvé « l’erreur » de la centrale électorale CENI, secrétariat exécutif de la Tshopo. Les Avocats ont présenté des documents, comme la lettre de démission de Jean-Claude Osondja déposée et approuvée à l’AFDC, le 15 février 2024.

À en croire Maître Misingi, la CENI, tout au long de sa défense, a basé son argumentation sur le règlement d’ordre intérieur de l’AFDC. Il a également souligné l’article 17 du règlement d’ordre intérieur de ce parti politique, qui stipule que la perte de qualité de membre s’obtient aussi par une démission volontaire.
« Au lieu d’aller dans son article 15, la CENI est allée dans le règlement intérieur de son camarade ( le parti AFDC ) pour démontrer son impuissance et son incapacité à pouvoir être honnête devant vous que c’était une erreur matérielle, » a dit Maître Misingi au Juge du dossier.
Sylvain Alongo, Professeur et ancien DG de l’IBTP Kisangani, et son colistier, mis en disponibilité à la CNSS, se sont présentés comme des indépendants dans la course. Ce que la CENI n’a pas reconnu. Cependant, elle a affirmé que l’AFDC lui avait saisie par une lettre pour signifier que la démission de Osondja n’a pas encore été acceptée. Osondja a été d’ailleurs candidat de l’AFDC-A aux élections du 20 décembre 2023 dans le territoire d’Isangi.
« Monsieur Osondja Yanonge ne peut se présenter comme candidat indépendant dès lors qu’il n’a pas démissionné du regroupement politique AFDC-A et que sa démission n’a pas été acceptée ou reçue trois mois avant le dépôt des candidatures » a laissé entendre Maître Paul Amisi, avocat de la CENI.
Dans son lot de documents, Alongo a présenté l’inventaire des pièces à la réception, un document qui liste la composition de la candidature de Sylvain Alongo. Au lendemain de son invalidation, le 30 mars, Sylvain Alongo, lors sa réaction avait déclaré : « La CENI s’est comporté me comme un parti politique ».
La balle étant désormais entre les mains de la justice, la partie Alongo s’attend à un bon droit. Tshisekedi, président de la République, a, récemment qualifié la justice de son pays de « malade ». Chez les Alongo, l’espoir est de voir la justice élevée la Tshopo, comme dit la Bible, la justice élève une nation.