Le Groupe Lotus, une organisation non gouvernementale qui milite pour la promotion des Droits Humains, a organisé samedi 30 septembre 2023, un cadre de concertation avec plus de 50 femmes de Masako, une localité située à près de 13 km de la ville de Kisangani, sur l’ancienne route Buta, dans la province de la Tshopo.
L’occasion a été toute indiquée pour Lotus et ces femmes rurales de plancher sur les questions liées aux violences sexuelles et celles basées sur le genre, l’un des maux qui troublent l’esprit de la femme et jeune fille de la localité de Masako.
« Oui, il y a des cas de viols ici. C’est récurent. Parfois, on arrange à l’amiable parce que l’on suppose qu’il y a de l’impunité quelque part. Mais aussi nous parents nous sommes parfois irresponsables face à nos enfants », a lancé Maman Marthe, 40 ans révolus, au cours de cet échange.
« Nos enfants et nous femmes , nous sommes envieuses et têtues. Nous sommes jalouses et celà nous pousse à céder facilement face aux hommes qui nous font ce qu’ils veulent simplement. Il y a aussi l’école qui devrait garder très bien nos enfants, car, les enfants actuels connaissent bcp de choses à travers l’école », a lâché, ensuite, Maman Bernadette.
Après plusieurs interventions pertinentes sur les sortes et causes des violences sexuelles, Me Guylaine Lomalisa, oratrice, a pris la parole pour marteler sur les stratégies de lutter contre les Violences sexuelles faites à la femme et la jeune fille. Elle a par ailleurs appelé les victimes à la dénonciation.
« il y a plusieurs formes de violences sexuelles et celles basées sur le genre. Faites attention mes chères mamans. Lorsquil n’y a pas consentement, c’est tout simplement de la violence même dans vos foyers. Les violences sexuelles ont des conséquences fâcheuses. Ça crée des maladies, des crises de confiance en soi, etc. Je nous appelle à dénoncer ces cas. Notre ONG Groupe Lotus est là et vous accompagnera dans le processus. D’ailleurs, l’état vient de promulguer la loi sur les violences sexuelles. Des sanctions sont prévues , pas de peur pas de panique, il faut tout simplement dénoncer et l’état va sauter sur les bourreaux », a-t-elle souligné devant les mamans de Masako.
À en croire Guylaine Lomalisa, il y a des lois et traités même internationaux qui condamnent ces pratiques et soutiennent les victimes. Ce qui veut aussi signifier qu’il y a des devoirs et droits pour la victime. Cependant, « Il faut D’abord dénoncer », a insisté Lomalisa.
Dans la même foulée, Guylaine Lomalisa, soutenue par Johnson Letokolombo, formateur, a donné les rôles de l’état, de la communauté et de la société civile face aux cas précis des violences sexuelles et celles basées sur le genre. À l’en croire, l’état a le rôle de condamner les victimes selon les lois en vigueur, la communauté de dénoncer et la société civile de sensibiliser la communauté au bon sens.
Notons que ces échanges ont été organisés dans le cadre du projet Promouvoir, Défendre les Droits des femmes, lutter contre les discriminations et les violences faites à leur égard dans la province de la Tshopo, mis en œuvre par le Groupe Lotus avec l’appui financier de l’ambassade de France en RDC.