Le collectif des mouvements citoyens et la société civile vont observer pendant 21 jours les actions du Maire de la ville dans la lutte contre l’insécurité à Kisangani. Décision prise et contenue dans une note technique déposée chez l’autorité urbaine, ce mardi 16 avril 2024, avec une série de recommandations.
Le vendredi 5 avril 2024, ces militants, 16 au total, ont levé le ton lors d’une marche anti-insécurité. Cette marche, étouffée « de manière intolérable » par la police, a conduit à une rencontre entre ces manifestants et Delly Likunde, Maire de la ville. Lors de celle-ci, ils ont promis à ce dernier des propositions pour rétablir la quiétude à Kisangani qui disparaît avec le banditisme urbain et des vols la nuit.
Chose promise, chose faite. LUCHA, Filimbi, Amka Congo et Nouvelle Dynamique de la Société Civile ont présenté leur note technique. Dans celle-ci, ces mouvements citoyens et la NDSCI suspendent les actions sur terrain, c’est-à-dire les manifestations publiques. Cependant, le Maire reste dans leur viseur. Il a trois semaines soit 21 jours pour convaincre ces militants, surtout la population de Kisangani, que la sécurité de la ville est sous son contrôle.
Nous suspendons nos manifestations de terrain pendant trois semaines afin d’observer l’évolution positive de la situation faute de quoi nous utiliserons tous les moyens démocratiques et légaux pour exiger la démission du Maire de la ville pour avoir échoué à sécuriser la population », peut-on lire dans cette note.
Les indicateurs figurent dans ce document envoyé au maire de la ville.
- La mise en place d’un numéro vert fonctionnel que la population pourrait appeler pour signaler des cas d’insécurité ;
- La dotation de carburant nécessaire à la police nationale congolaise pour assurer sa mobilité surtout pour des interventions urgentes ;
- La mise en place des chefs des 10 maisons et d’un mécanisme de remontée rapide d’information sur les mouvements suspects dans les avenues ;
- Le renforcement du contrôle dans toutes les entrées de la ville de Kisangani ;
- L’organisation régulière de Conseil urbain élargi de sécurité auquel certaines organisations de la société civile peuvent être invitées ;
- La dotation de carburant nécessaire à la police nationale congolaise pour assurer sa mobilité surtout pour des interventions urgentes ;
- et bien d’autres mesures recommandées au locataire de la maison blanche de Kisangani.
Si la situation sécuritaire demeure inquiétante à Kisangani, la police ne cesse, quant à elle, de mener des actions sur le terrain. Elle a présenté, ce mardi 16 avril, trois groupes de bandits qui insécurisent les communes de Mangobo et Makiso. L’opération de la traque continuent dans l’objectif de maîtriser les chefs de gangs dans la ville.