D’une maison à une autre, d’un quartier à l’autre, d’une commune à une autre, les ampoules sont éteintes depuis dimanche 28 avril 2024, à 22h. Aucune information officielle de la société nationale d’électricité n’est à la disposition des abonnés, jusqu’à midi de ce lundi 29 avril 2024.
La ville s’est replongée brusquement dans le noir. Il n’y a pas eu d’inquiétudes aux premiers heures du délestage. Des Boyomais, habitués à des coupures régulières de courant de la SNEL, s’attendaient à un délestage de quelques heures. Cependant, c’est le contraire.
Ce lundi matin, aucun indice du rétablissement du courant électrique ne se fait constater sur l’étendue de la ville. Mêmes les bureaux et locaux de la SNEL chôment. Les conséquences se font déjà sentir, surtout sur les produits congelés chez les commerçants.
Des informations parvenues à kis24.info font état d’une nouvelle panne à la centrale hydroélectrique de la Tshopo. « L’unique machine qui tourne à la centrale s’est arrêté depuis hier la nuit » indique un agent de la SNEL. La nature de la panne et la durée restent à découvrir.
Cette panne intervient au mauvais moment. Toute la ville garde son attention à l’Assemblée Provinciale où les Députés Provinciaux sont en train de voter le Gouverneur et les Sénateurs. L’unique chaîne qui assure la retransmission en direct est aussi affectée par la situation de la centrale.
Des pannes en répétition à Kisangani depuis 2013. La centrale électrique est vétuste et date de 1955. Même l’usine qui a fabriquée ces pièces n’existe plus. Aucune réparation ne se montre efficace. D’où la rénovation de l’unique grande source d’électricité de 2 millions d’habitants. En 2018, lors de son premier mandat, Tshisekedi a inscrit cette centrale dans son projet de 100 jours, cependant la suite n’est toujours pas connue.
Les prix des produits pétroliers augmentent depuis 2018. Actuellement, un litre du carburant se vend à cinq mille Fc. Pendant ce temps, les panneaux solaires deviennent incontournables dans certaines maisons.