Ce vendredi 12 avril 2024, une intense journée de sensibilisation contre les violences basées sur le Genre (VBG) a été organisée par l’Asbl AFHADHODI, Actions des Femmes Handicapées pour les Droits de l’Homme et le Développement Intégral, au Complexe Scolaire Espoir des Sourds, situé dans la commune Makiso, non loin du Centre Simama, à Kisangani, dans la province de la Tshopo.
Il était question pour cette structure des Femmes vivant avec Handicap de rappeler les notions fondamentales sur les VBG et éveiller la conscience des élèves sourds-muets afin de lutter contre les pratiques conduisant aux violences sexuelles ou autres formes de violence basée sur le genre en milieu scolaire. Devant près de 200 élèves participants, répartis en groupe dans les salles du CS Espoir des Sourds, dont en majorité les malentendants, deux facilitateurs dont Mme Scolastique Yalongolo, chargée de Projet, et Maître Fabrice Mukadi, ont échangé en long et large sur les mécanismes de prévention et de protection contre les VBG dans un milieu éducatif.
Aujourd’hui, nous venons d’échanger avec les élèves sourds et les entendants qui étudient dans l’école Espoir des Sourds. Nous avons échangé sur les concepts clés liés aux VBG, les formes des violences (Sexuelles, physiques, psychologiques, etc), et ensuite, nous avons présenté les mécanismes avec lesquels nous pouvons atténuer ces pratiques en milieu scolaire », a dit Fabrice Mukadi, le facilitateur.
Une boîte à suggestion, comme mécanisme innovant
Dans le souci d’atténuer les cas des violences basées sur le Genre en milieu scolaire, l’Asbl AFHADHODI vient de mettre en place une boîte à suggestion au sein de l’école Espoir des Sourds.
Cette boîte à suggestion est présentée comme un mécanisme par excellence en vue de minimiser les cas des VBG dans cette école mixte. À l’en croire, cette boîte à suggestion servira à dénoncer les cas, en lieu et place de se taire.
Cette boîte recueillera pendant un bon temps des informations liées à des cas des VBG au sein de cette école. La victime pourrait se présenter en anonyme ou elle pourra s’identifier pour que le comité de suivi de l’AFHADHODI l’accompagne jusqu’au bout de l’affaire.
Il faut noter que par rapport au travail qui a été fait sur place et après avoir écouté les élèves sourds, ces derniers ont manifesté l’intention et la motivation de pouvoir déposer leurs différentes plaintes ou informations. Ces élèves ont adhéré à ce mécanisme car, ont-ils dit, c’est de manière calme, libre et discrète.
« Si je me sens vraiment lésé, j’irai sans doute déposer ma plainte là-bas », a rassuré une élève sourde de la 7eme année.