D’origine chinoise, la société Xiang Jiang Mining, installée depuis plus d’un an dans le territoire de Basoko n’a cessé ses activités d’exploitation « illicite » de l’or et d’autres matières premières notamment le diamant, très retrouvés dans la région. Et celà, au vu et au su des autorités compétentes tant au niveau de la province de la Tshopo qu’à Kinshasa, qui, selon les communautés locales, appuient froidement ces travaux en défaveur de la population.
Depuis lors, dénonçant surtout le non respect des clauses par cette société, le cri d’alarme ne cesse d’augmenter afin de dénoncer ce qu’on qualifie de « violation de la décision de suspension des opérations par la ministre nationale des mines des 03 septembre 2021 ». Et aussi, après les décisions prises par la vice-premier ministre et ministre de l’environnement, Eve Bazaiba, interdisant notamment les exploitations anarchiques des matières premières polluant les eaux et la nature sur la rivière Aruwimi.
Interrogé par Kis24.info, un membre de la communauté venu en date 29 décembre 2021 de Likombe, un village Basoko sous emprise des chinois, a indiqué que l’exploitation de l’or et d’autres matières par la société Xiang Jiang Mining se poursuit, malheureusement en violation flagrante des dispositions légales.
En effet, 5 dragues robots de cette même société poursuivent leur exploitation illégale à plein temps et elle monte d’autres pour continuer leurs activités. « La société monte même un 6eme robot et ne négocie le lancement d’exploitation au village Pkele Pkele. Deux vaches et 600$ sont déjà remis aux représentants de ce village précité sans obtenir l’accord du chef de groupement », affirme cette source.
Cependant, dans l’affaire, dénonce-t-on, tous les services étatiques provinciaux concernés pour faire respecter la décision de la Ministre en charge des Mines (au courant de la situation) manifestent « un silence coupable » et jettent la responsabilité sur Kinshasa.
« Devant nos faiblesses, ces Chinois continuent à exploiter. Selon les indices probants, nos frères de se secteur se sont entretenus avec Xiang Jiang Mining. Même chose pour la (FODECO) qui exploite les bois », se lamente le Professeur Mangambu Mokoso, Président de l’association communautaire « Minorité silencieuse ».
Depuis l’installation de ces chinois, cette association prend les devants pour dire non aux manœuvres frauduleuses de Xiang Jiang Mining. Celle-ci est le fer de lance de lutte contre le saccage et la prédation du patrimoine territorial dans cette région.
Par ailleurs, l’avocat Jean Mosilo, proche du dossier et un des patriarches de la communauté suggère de constituer des collectifs pour saisir la justice au nom de la communauté.
Dossier à suivre
Par Augustin TSHEZA