Au bout de la patience, les réservistes militaires de la première cohorte se trouvant à Kisangani ont attiré, ce vendredi 3 mai 2024, l’attention des autorités du pays, en ce qui concerne leur situation, depuis la fin de la formation paramilitaire à Bengamisa en décembre 2023.
Ces réservistes des FARDC basés à Kisangani ont déposé un mémorandum à l’Assemblée Provinciale. Ils sont déçus par les autorités de l’organisation de la formation paramilitaire à l’ESU. Leur détermination, disent-ils, se plonge dans un gouffre de la perdition.
Leurs réclamations s’appuient sur les promesses du Ministre de l’ESU et la loi n°23/014 portant institution de la réserve armée de la défense en RDC. Ils ont formulé à cet effet quatre demandes.
- Organiser une structure pouvant encadrer les étudiants paramilitaires, car dit-on, l’armée sans encadrement est une bande armée ;
- Matérialiser les promesses tenues par le Ministre de l’ESU lors du lancement officiel de la formation paramilitaire le 09 novembre 2023 ;
- Au président de la République de s’impliquer personnellement dans leur affaire qui se plonge dans un chao ;
- Une rencontre avec le Président de l’Assemblée Provinciale de la Tshopo
Au service du pays, rejeté par la société
En novembre 2023, des jeunes quittent volontairement leurs familles et se dirigent à plus de 60 kilomètres de Kisangani. À Bengamisa où ils passent 30 jours, ils apprennent les armes, le Congo dans sa profondeur, et acceptent de devenir des réservistes militaires. Une joie pour eux, mais aussi pour des citoyens congolais qui constatent le patriotisme s’exprimé.
La formation est lancée par Muhindo Nzangi, Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire. Dans son discours, le Ministre encourage cette jeunesse en soulignant des avantages liés à leur statut de paramilitaire. La motivation est au zénith, ceux qui s’expriment mettent en garde Kagame.
À leur retour, en décembre 2023, c’était le début du calvaire pour certains. Des témoignages attristants sont légion. Les uns n’ont pas été accueillis dans leurs familles. Les autres ont été ajournés à l’Université, contrairement à ce qu’avait dit Muhindo Nzangi. Ceux qui ont été licenciés par leurs patrons ne sont pas à ignorer.
Quatre mois après Bengamisa, le Ministre Muhindo Nzangi et sa suite à Kisangani n’ont pas tenu leurs promesses. Même la somme prévue pour chaque réserviste après formation se fait attendre jusqu’à présent. Les réservistes du Nord-Kivu ont perçu les leurs quelques jours après leur arrivée à Goma.
Tout n’a pas été rose à Bengamisa
Ils s’expriment rarement et observent leur serment : Ne jamais trahir le Congo. Ceux de Kisangani se sont retrouvés orphelins à Bengamisa. Cette formation a connu la participation des étudiants en provenance de Goma, ville encerclée par le M23, supplétif de l’armée rwandaise.
À en croire ceux de Kisangani, aucune autorité de la Tshopo ne s’était présentée pour leur motiver ni un message envoyé pour les encouragements. Contrairement à ceux de Goma qui recevaient les motivations en provenance des différentes personnalités du Nord-Kivu.
Réitérant leur patriotisme, la réserve militaire de Kisangani attire l’attention des autorités. Ils veulent se sentir considérer à leur titre. Certains d’entre eux ont récemment intégré l’armée.
Un commentaire
Vraiment il est vrai cette article, je suis un de victime.