C’est fait presque. Jugée en première vue sans impact mieux frivole, la campagne citoyenne « zéro élu réélu pour un Congo fort », menée avec brio dans la province de la Tshopo, pendant la période électorale, par la Nouvelle Dynamique de la Société civile (NDSCI) a connu un succès éclatant. Les signaux sont là et parlent d’eux-mêmes.
En effet, la population de la Tshopo a décidé de déverser sa colère totale sur les têtes des anciens élus, qui, selon la NDSCI, n’ont pas été au rendez-vous de leurs devoirs. Dans une déclaration exploitée par KIS24 ce dimanche 14 janvier 2024, cette structure non partisane et non violente estime de « satisfaisante » cette longue tournée de sensibilisation. Elle s’offre 70,5 % en raison des votes sanctions exécutés par la population. Sur 17 députés proclamés par la CENI, seulement 5 sont reconduits par la population.
« la coordination de la campagne citoyenne d’éducation civique et électorale dénommée zéro élu réélu pour un Congo fort est satisfaite du résultat de sa campagne de sensibilisation de masse pour le choix des représentants de la population aux élections générales tenues le 20 décembre 2023. Ce choix consistait à voter les nouvelles personnes aux élections législatives nationales et provinciales. Ces résultats publiés par la CENI nous réconfortent tant soit peu parce que ça nous permet d’avoir un nombre important des nouveaux représentants au niveau national communément appelés députés nationaux. Sur les 17 députés nationaux de la législature de 2018 seulement 5 qui sont revenus. Dans la province de la Tshopo la campagne zéro élu réélu a réussi à 70,5 % », lit-on dans cette déclaration.
Un mot d’ordre respecté, bienvenue aux heureux élus
Dans la même foulée, la NDSCI félicite la population de la Tshopo en générale et celle de la ville de Kisangani en particulier pour avoir respecté son mot d’ordre.
Le mouvement félicite également tous les nouveaux élus de la province de la Tshopo et les souhaite un fructifieux mandat.
Occasion faisant le larron, la nouvelle dynamique de la société civile s’est adressée bien plus aux nouveaux élus. Pour cette structure, il est temps maintenant de se mettre au travail afin d’éviter que la colère de la population ne s’abatte encore sur cette nouvelle législature.
Ci-dessous l’intégralité du message aux heureux élus :
Vous êtes sans ignorer que le pays traverse un moment crucial et notre province de la Tshopo n’est pas exclue de ce chaos prolifique qui accentue la misère de la population. Vous êtes là aujourd’hui grâce à la colère de la population à l’égard de vos prédécesseurs qui ont lamentablement échoué à accomplir le rôle pour lequel ils avaient eu mandat.
Cette population déjà paupérisée attend beaucoup de vous, surtout la réouverture des routes de desserte agricole et d’intérêt national. Nous connaissons que vous ne faites pas parti du pouvoir exécutif, mais la loi vous donne le pouvoir de pousser celui-ci a bien travaillé pour améliorer les conditions de vie de la population. Nous connaissons que vous n’avez que le pouvoir législatif et vous contrôler l’action du gouvernement. Ces missions, si vous les accomplissez comme il se doit , nous allons arriver au décollage de la Tshopo tant attendu. Pour y arriver, nous vous invitons au sérieux dans vos actions.
Le sérieux c’est un élément important qui a manqué à vos prédécesseurs et ça les a rendus ridicule et la plupart d’entre eux ne méritaient plus le prestigieux nom d’honorable. Bien que l’espoir de tout un peuple repose sur vos épaules, mais si vous tombez au pas de vos prédécesseurs, la colère de la population ne tardera pas de s’abattre sur vous.
C’est ne pas une menace mais c’est un avertissement qui n’est pas à négliger, car vos prédécesseurs en sont un exemple probant. Le contrôle parlementaire n’est pas un moyen à utiliser pour se faire corrompre par les membres du gouvernement et mandateurs des entreprises publiques. Vous devez privilégier le dialogue au lieu de créer des crises interinstitutionnelles. Vous devez considérer la Tshopo comme votre point commun qui est au-dessus de vos intérêts personnels et ceux de vos partis politiques. Vous devez travailler dans une parfaite cohésion.