Des journées tendues, des nuits de terreur, le cauchemar embarque à nouveau Lubunga-pays !
C’est depuis près d’un mois déjà que le ciel est assombri dans cette municipalité urbano-rurale Boyomaise, surplombant la rive gauche du mythique Fleuve. Alors qu’un calme gagnait du terrain, le sang innocent coule encore depuis le 05 août 2023 dans plusieurs villages situés sur l’axe Opala et Ubundu, aux villages Baliangoma, Babukito, Batiakaba, Kiamboloko, Batiangubu, etc. À cette date, au moins 5 personnes sont mortes et plus de 11 milles déplacés internes laissant derrière eux des villages incendiés et des pillages systématiques des biens. Les scènes sont horribles à raconter.
Sur ce même axe d’Ubundu, on signale la présence des coupeurs de route notamment au village du PK28 et à Babusoko (Pk55) qui rendent difficile la circulation sur cette route d’importance générale. La résurgence tacite de cette violence entre Mbole et Lengola inquiète plus d’un. Dans un point de presse conjoint animé samedi 21 octobre 2023 à Kisangani, quatre membres du gouvernement ont donné quelques détails dont KIS24 vous laisse découvrir dans une série d’articles.
La triste genèse du conflit

Sans aucun nul doute, le Ministre Provincial des affaires foncières, Alexis Bahuma, a dévoilé l’origine du conflit qui selon lui est d’ordre « foncier ». D’entrée, il a expliqué que Lubunga est une commune urbano-rurale et donc, il y a une partie de la ville et l’autre rurale dont ses terres, ses forêts sont communautaires parce que c’est le secteur de Lubuya-Bera, sur le plan administratif.
Cependant, loin des détours et faux-fuyants, Bahuma a signé et persisté qu’une portion des terres qui ne concerne nullement le conflit a été cédée à la société Cap Congo par les peuples ayants droits (Kumu) tirant au clair des intérêts gagnant-gagnant de part et d’autres. Ce qui n’avait rien à branler entre les Mbole et Lengola.
« Les peuples Kumus ont vendu leurs propres terres à la société CAP Congo qu’on accuse aujourd’hui sujet du malheur à Lubunga. Un étranger est venu créer de l’emploi, et il est allé solliciter l’espace pour qu’il puisse investir. Il a contacté et échangé avec les communautés Kumu, les procédures ont été scrupuleusement suivies selon l’article 66 de la loi foncière. À vous dire vrai, l’espace occupé par la société est calme, les gens y travaillent, il y a des Mbole, des Lengola, des Topoké, toutes les communautés sont en train de travailler (…) », a-t-il expliqué ajoutant que l’opération entre Kumu et la société Cap passait dans le calme.
D’où vient ce conflit foncier entre les Mbole et Lengola ? Tout droit dans ses bottes, le Ministre Bahuma a, sans gants, souligné qu’il y a un sujet « M. Bonny » (de père Lengola et de mère Mbole) qui voulant aussi avoir de l’argent, est allé dans l’autre espace non délimité pour vouloir vendre, chose que la communauté n’a pas accepté.
« C’est comme celà que lui voulant à tout prix vendre cet espace, est allé brûler les cases de l’autre cas Lengola. Voilà où est parti le conflit. C’est dans un espace non délimité qui n’a rien avoir avec l’espace occupé par Cap Congo. Le gouvernement a appris qu’il y a mort d’hommes et a dépêché des éléments de la police. Et comme Bonny n’était pas satisfait, il y a eu des échanges entre les communautés et la police. Et le conflit a dégénéré, voilà la vraie version de fait que nous vivons aujourd’hui sur la rive gauche », a-t-il conclu sa communication.
À lire la suite dans l’acte II