Inconnu du public Boyomais, Lofoli Mungu Lasu surgit dans le paysage social Tshopolais en menant une lutte énorme pour l’essor de la grande province Congolaise, en général, et celui du territoire d’Isangi, en particulier.
Le progressiste congolais vivant en Europe depuis son jeune âge est devenu l’un des plus ambitieux en menant un combat pour une Tshopo meilleure, forte et prospère. Une idée ou une perspective qui se traduit par la mise en place de la fondation « ALWI », une dynamique des jeunes qui vise à réunir les filles et fils d’Isangi pour apporter une pierre angulaire à la bâtisse de la Tshopo.
Mais qui est-il ? Pourquoi l’idée de ALWI ? Quels sont les projets envisagés par ALWI ? KIS24 a réalisé une entrevue en ligne avec Lofoli Mungu Lasu, novateur de ALWI, Association Lofoli wa Isangi, depuis la France de Jeanne d’Arc.
KIS24: Vous pouvez vous présenter en quelques mots ?
Je suis LOFOLI MUNGU LASU né à Kinshasa du territoire d’Isangi secteur Yalihila et village Yafange de par mon père et ma mère est du kasaï, où j’ai fait mes études maternelle et primaire avant d’aller en Europe.
KIS24: Né en RDC, Comment êtes-vous arrivé à Paris ? pour quels objectifs ?
En Europe, je suis venu rejoindre ma famille maternelle, qui nous ont récupéré après la mort de mes parents (Papa et quelques années après maman) orphelin, très jeune, je suis le fils aîné d’une famille de 3 enfants. (2 petites sœurs).
KIS24: À Paris, vous êtes aussi dans le domaine de la médecine. Pourquoi cette prédilection ?
Alors d’abord il faut savoir que j’ai eu à faire plusieurs cursus post bac cad après le bac, j’ai poursuivi mes études en licence AES ( Administration, Économique et Social) et après j’ai embrassé le domaine de la santé notamment la pharmacie.
Il faut savoir que le domaine de la santé ou la médecine fait partie de la fibre familiale que ce soit la famille de ma mère ou mon père.
Mes grands parents maternels étaient des infirmiers, et dans ma famille paternelle, mon oncle Dr LOBANGA qui était médecin dans la zone de santé d’isangi.
Donc vous comprendrez cette ADN pour le milieu médical. Je l’ai en moi sans faire bcp d’efforts.
KIS24: À Paris, Quels sont vos projets ?
En ce moment, j’ai pas de projets précis à Paris où j’y vis depuis très longtemps, j’y suis parce que j’ai ma petite famille mes enfants sont nés et mon travail.
Le seul projet que j’ai en ce moment, et de me préparer à un retour au Congo ma terre natale aussi précisément à Isangi, la terre de mes ancêtres de manière singulière.
Je travaille en ce moment sur l’installation de ALWI (Association LOFOLI Wa isangi) notre structure qui a vu le jour le 10 Novembre 2022 à Isangi.
Nous avons pour objectifs de réunir tous les enfants d’isangi afin d’apporter leur part au développement de cette partie de la province de la Tshopo.
KIS24. Vous êtes congolais, précisément la Tshopo, quelle lecture faire de cette province sur le plan de développement ?
Alors en tant que fils de cette partie du territoire national, je pense que la province de la Tshopo est largement en retard.
Cette province même qui fut un temps le berceau du Lumumbiste.
Il faut maîtriser l’histoire pour bien comprendre le déclin de cette province (Province Orientale) c’est encore un long débat que je ne pourrais pas évoquer ici.
Mais, il faudrait souligner que nous avons pris du retard suite à une purge d’élite intellectuelle de notre province peu après l’avènement de notre pays à l’indépendance .
Celà sans compter aux multiples rébellions et guerres menées par les ennemis de notre pays avec la guerre de 6 jours qui laisse encore des séquelles et stigmates.
KIS24: Avez-vous des rêves sur ton pays, ta province d’origine, si oui, les quels ? Et qu’elles sont tes perspectives et ou, comment entrevoyez-vous l’avenir de cette province ?
En tant que fils de la RDC, je me vois être dans l’obligation de rêver et de croire à l’avènement d’un congo meilleur.
En tant que jeune, je me dois de croire lorsque, je vois des jeunes comme ceux de la LUCHA, Ukumbusho et sans oublié les étudiants. Nous devons y croire nous autres membres de la diaspora. j’apporterais ma contribution et mon expérience acquise à l’étranger au développement de mon pays également de la province.
Les jours meilleurs sont à venir, je travaillerais à ce que cela soit une réalité dans la formation des jeunes en leurs enseignants sur leurs histoire afin de préparé l’avenir.
KIS24: ALWI, c’est votre organisation récemment créée à Isangi, pourquoi cette initiative et quelles sont vos ambitions ?
Oui, ALWI (Association LOFOLI Wa Isangi) est une structure sur laquelle il faudra comptée dans les jours et années à venir. Car j’ai une vision pour cette partie de la province de la Tshopo.
Nous nous sommes fixés 3 objectifs majeurs
accompagné au développement.
*Education
*Jeunesse
*Santé
Sans oublié de développer le secteur de l’agriculture et la pêche.
Pour les mois qui arrivent, ALWI aura des antennes Relai partout dans nos 13 secteurs afin de nous ramener des informations du fin fond du territoire.
Nous travaillerons pour des générations futures. c’est une structure qui réunira les filles et fils d’isangi. C’est pourquoi, je profite pour vous annoncer quelques engagements et objectifs.
*Education: ALWI prévoit de construire quelques salles de classes. Dans le même domaine nous organiserons très récemment un tournoi inter-Scolaire (foot) et un concours de Génie en herbes pour 12 élèves de 5 écoles sélectionnées.
Suivies de remises de prix au gagnants.
Ici le lieu de vous présentez officiellement une invitation.
*ALWI prévoit la réfection de l’hôpital général D’isangi salle d’accouchement, bloc d’opération, laboratoire d’analyse et en les équipant.
*Jeunesse: tous les travaux qui sont prévu dans notre projection réunir des jeunes du territoire qui apporterons leurs main d’œuvre.
Cela leur permettra d’apprendre un métier et avoir le sentiment de participer au travail d’intérêt communautaire.
KIS24: Un mot de la fin ?
- Alors mon mot de la fin sera destiné à la jeunesse de la Tshopo qui se sent abandonnée et ne voit pas le bout du tunnel.
J’aimerais leur dire que nous devons être formés c’est à nous de prendre notre destin en main.
Retroussons nos manches pour apporter le développement que nous voulons pour notre province. On ne nous donnera pas la place, il faut la crée alors commençons d’abord par apprendre notre histoire en se formant puis éduqués.
Car il est important de connaître notre histoire pour prévenir l’avenir, nos parents n’ont pas fait le travail de transmission. En ce qui me concerne, je suis confiant quant à l’avenir de notre Province l’élan patriote et nationaliste qui m’a poussé à quitté « le confort » de l’Europe pour venir découvrir la terre de mes ancêtres ne peut que me pousser à espérer.
Je serais là lorsque la nation aura besoin de moi.
Je vous remercie.