Certes, contre tout entendement, le gouvernement provincial porté sous l’encrage de Me Madeleine Nikomba Sabangu n’a ménagé aucun effort pour enrouler des pistes de solutions face à la cruauté inquiétante de Lubunga. Devant la tension qui montait vertigineusement d’un cran, le gouvernement provincial met sur pied deux approches susceptibles de mettre fin aux conflits entre Mbole et Lengola.
D’après le Ministre de l’intérieur, Norbert Lokula Lolisambo, qui s’est confié à la Presse, tout en vantant les efforts très remarquables de l’exécutif provincial, il s’agit notamment de l’approche communautaire et l’approche sécuritaire. À l’en croire, ces approches sont soutenues par des patrouilles d’urnes et nocturnes menées par les forces de sécurité.
De l’approche communautaire
Sans ambages, d’efforts ont été conjugués. D’après le Ministre de l’intérieur, cette approche a permis la mise en place des commissions qui regorgent les Ministres provinciaux issus de ces deux communautés mais aussi les leaders locaux. L’objectif était de procéder à la médiation afin de « chercher comment persuader » les deux parties prenantes au conflit afin de se dessaisir de ces actes ignobles et de revenir au bon sens.
« le gouvernement avait mis des moyens et il y avait des descentes sur l’axe Opala et sur l’axe Ubundu. Et delà, il y avait même des rencontres que Mme le Gouverneur avait organisées avec les leaders de la société civile et des grands hommes dont l’archevêque métropolitain de Kisangani, etc. Toujours dans le souci d’arriver à mettre un calme dans cette partie », a révélé le Ministre Norbert Lokula Lolisambo.
De l’approche sécuritaire
Il s’agit d’une approche stratégique. D’après le gouvernement provincial, des opérations militaires conjointes PNC – FARDC ont été menées et sont actuellement renforcées afin de retrouver la paix totale dans ce coin du pays.
« À la descente des forces de l’ordre, la situation a été maîtrisée », s’est réjoui le Ministre tout en indiquant que les opérations ont été menées aussi en profondeur de Lubunga, notamment à Kubaku, à Ngenengene, à Lokata, etc.
« Et moi-même, j’ai pris les risques d’arriver à la source du conflit, à Osio. Vous devez savoir que la situation de Lubunga est presque celle que nous voyons avec les Mobondo, et ce qui se passe à l’Est. Il y a des ennemis de la paix et certains politiciens à mal de positionnement et qui ont peur des élections qui manipulent la population », a-t-il précisé.
Pour le patron de l’intérieur, tous ces efforts ont été soldés par des résultats escomptés. Dans la traque de l’ennemi, des vagues ont été arrêtées. Parmi les 45 prévenus, 27 ont été condamnés, 8 libérés faute de preuves et deux enfants mineurs transférés à la police d’enfance. Il y a tout de même 19 personnes condamnées à mort et sont dans les instances judiciaires de la Tshopo. Sur la liste, on y trouve un garde républicain déserteur et un élément de commandement de camp Lukusa.
Dans le deuxième lot, au moins 78 personnes ont été arrêtées dont le dossier est en cours et suivi par le Ministère Public pour rassembler des éléments probants. Des chambres foraines ont été organisées où l’on pouvait voir même des éléments de la PNC arrêtés et condamnés. Ces procès ont occasionné une accalmie, a-t-il soutenu.
Notons que face à la résurgence des tueries liées à ce conflit intercommunautaire, Kinshasa a récemment déployé une unité spéciale de la police dans la commune de Lubunga. Cette mission vient accompagner la restauration de l’autorité de l’État dans ce coin.